Entretien avec Etienne MINEUR directeur artistique de Carton |
- Chez Hyptique, comment est venue l'idée de faire CARTON ? - CARTON est la continuation d'un travail commencé ensemble sur un CD-Rom produit par la RMN Au Cirque avec Seurat. Nous travaillons sur les mêmes machines, mais à des fins différentes, la musique ou l'image. Nous nous sommes retrouvés (l'image et le son) sur la notion d'interactivité, sous la bienveillance du directeur technique, Antoine Schmitt. - Comment avez-vous mené votre direction artistique entre les photos de Michel Séméniako et la musique de Birgé-Vitet ? - Le travail du photographe Michel
Séméniako est basé sur la révélation
de l'image par la lumière mobile (des lampes torches, des projecteurs),
grâce à un temps d'exposition assez long au niveau de la
prise de vue. Mon principal intérêt était donc de
travailler sur la lumière et la notion du temps, ce qui tombe bien
puisque l'écran n'est que lumière et la musique ne peut
s'inscrire que dans une certaine continuité. L'idée était
aussi de ne surtout pas faire une sorte de diaporama sur fond musical
ou un sous-clip vidéo qui n'apporterait rien de plus (voir moins)
que la télévision. - Il y a un rythme particulier dans les images comme dans la musique de CARTON. Comment avez-vous abordé cette question ? - Le travail sur le rythme est essentiel, aussi
bien du point de vue du son, de l'image que de l'interaction. Dans CARTON
nous passons de plages plutôt contemplatives (L'ectoplasme)
à des zones très interactives et bruyantes (La démène
à Jules). - Le CD-Plus est-il un objectif important pour Hyptique ? - Le CD-Extra a un grand avantage : il s'adresse
à tous, puisqu'en tant que CD audio, c'est un objet d'usage courant.
Il joue donc le rôle du cheval de Troie pour la partie multimédia
interactive. Cet atout devrait intéresser tout acteur, pas seulement
musical, qui désire communiquer à travers plusieurs médias
:
Etienne Mineur Alors 28 ans, diplômé de l'ENSAD
(Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs) où
il réalise une thèse sur "le design des médias
interactifs". Fondateur d'Index+ avec E. Olivier, il y occupe la
fonction de directeur artistique (91/92), puis chez Desgrippes & associés
(92/94), et alors chez Hyptique.
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