Le tiers de mes photos est réalisé avec mon téléphone, le reste avec un petit Nikon dont l’écran est pivotable. J’ai l’impression que mes meilleurs clichés ont été réalisés avec le portable à 2 millions de pixels, tandis que l’autre, avec ses 5 millions, offre un piqué largement dépassé par des appareils plus récents.
Avoir en permanence mon cellulaire dans la poche droite de mon jean est évidemment la solution la plus pratique. Il suffit que je pisse avant de faire le beau. Ayant une petite vessie, j’aurais du mal à attendre. Pas facile de viser comme ça, dans le train qui bouge tout le temps, mais je m’applique, question d’évaluation, de balistique.
Mes mains semblent énormes, des mains de musicien, d’autant que Françoise me fait remarquer que j’ai souvent le doigt sur l’objectif. L’index se devine d'ailleurs en bas à droite de l’image.
Dans les photos, j’essaie souvent d’avoir l’air énigmatique, un petit sourire sérieux, les lèvres sur le point de s’ouvrir pour que la parole reprenne le dessus.
Comme je passe inconsciemment en apnée dès qu’une mauvaise odeur pourrait m’assaillir, je retiens ici mon souffle, évitant le flou. Tiens la, tiens là je m’aime bien.