mercredi 29 novembre 2006
Parano Jazz
Par Jean-Jacques Birgé,
mercredi 29 novembre 2006 à 08:28 :: Allumés du Jazz
Soirée au New Morning pour enterrer en fanfare la Maison du Jazz... Tandis qu'une heure plus tôt s'inaugure celle du Hip Hop, "au rez-de-chaussée d'un HLM du 11ème arrondissement" ! Pas le même gabarit, pas le même quartier, insiste avec condescendance et démagogie le jeune représentant de la Marie de Paris, et alors ? Jazz. Très jazz. Trop jazz. Le ch?ur des pleureuses s'ouvre par une intervention lamentablement passéiste d'André Francis. Jazz, le mal aimé, le vieux crouton, fait-il ou non partie des musiques actuelles ? Toujours la même question imbécile. Jolie arnaque du Ministère sur les termes. Unique intervenant positif, Julien Caumer lance au responsable parisien : "Vous représentez les musiques actuelles, au pluriel, mais, vous, vous êtes tout seul" ; il ajoute "ici personne ne vous connaît et vous ne connaissez personne..." Activiste du squat Rivoli, il donne le coup de grâce : "On cherche, on trouve, on prend, et la Mairie suit...", il n'y a jamais rien à attendre des pouvoirs publics, même si la Mairie a fini par lâcher 4 millions pour la réhabilitation de Rivoli. Hier soir, l'assemblée d'anciens combattants mettaient en scène tout ce que nous devons fuir. Question swing, on repassera. Heureusement, le public n'a pas assisté à ces atermoiements. Il se presse pour écouter les musiciens qui se succèdent sur la scène. Jean, Jean-Pierre et moi distribuons 250 exemplaires du Journal n°17 (téléchargeable en pdf sur le site des Allumés du Jazz) que je suis allé chercher à l'imprimerie le matin. À l'ombre du débat, on se dit que 42 labels de disques indépendants qui se serrent les coudes c'est plutôt pas mal, mais ce n'est pas gagné. Un journal, un site, un disquaire itinérant sur les festivals, des projets de distribution complémentaire, une envie d'en découdre qui ne nous quitte pas. À suivre.
Très belle une de Zou préfigurant l'édito de JR. Le disque est un peu vite sacrifié sur l'autel du téléchargement, l'encre fraîche salit les doigts, Ponce Pilate s'en lave les mains... La suite est donc définitivement entre les nôtres.