Comme dans le Maghreb les toilettes ne sont pas prévues pour digérer le papier hygiénique. On se lave en s'aspergeant d'eau avec un tuyau ou une casserole que l'on plonge dans une cuve. C'est très propre, pas toujours pratique et on se rhabille avec le derrière mouillé.


À l'usage, on se rend compte que cette technique est plus hygiénique puisqu'on se lave, et plus écologique puisque l'on ne gaspille pas de papier et qu'on n'encombre pas la planète avec toute cette cellulose. Question d'habitude ! En haut des arbres de la réserve de Bokeo, c'est évidemment encore plus acrobatique et il ne faut mieux pas avoir le vertige, mais la vue est imprenable...


L'eau arrivait d'une source et l'évacuation se faisait par un tuyau qui éjectait tout cela dans la nature, loin du chemin évidemment. Sur l'image, on voit qu'ici le siège agrémenté d'un cône en métal, dépasse de la rambarde de la maison. À trente mètres au-dessus de la forêt, j'avoue avoir eu un peu la trouille lorsque je m'asseyais !


Même dans la meilleure auberge de Nong Khiaw dont les luxueux bungalows surplombent la rivière Nam Ou, le système est le même, et la douche asperge, inonde et nettoie toujours la salle d'eau. Mais nous n'y sommes pas encore. C'est pour le prochain épisode. Sur la route qui nous y mène, comme des lampadaires éclairant le chemin, flottent partout des drapeaux rouges ornés d'une faucille et d'un marteau. La vitesse et les chaos de la route ne me permettent pas de prendre de photo...