Avant que les fermiers ne clôturent leurs terres, les éleveurs circulaient librement avec leurs bêtes. Un débile a transposé le western sur les hauteurs de Figuerolles. Il a cimenté une barrière de deux mètres de haut pour empêcher les randonneurs de longer le littoral. Pour parfaire son délire propriétaire il a terminé son œuvre aux barbelés. On peut espérer que cet incivisme est illégal et qu'on l'obligera un de ces jours à démonter son horreur.
Sur la plage de la Ciotat, les restaurants ont installé des transats jusqu'à un mètre de l'eau. On peut passer, mais la plage est devenue privée. Plus loin, les serviettes s'agglutinent les unes contre les autres, pare-chocs contre pare-chocs, cul à cul. Je rêve d'une jacquerie où les baigneurs prendraient d'assaut le sable confisqué par le pouvoir de l'argent, où les promeneurs s'armeraient de pinces coupantes, où l'on pourrait marcher librement en regardant le ciel...