Hier après-midi la projection du film de Françoise à Beaubourg remporta un vif succès. On dit vif pour exprimer le vivant. Le remix est vivifiant. On dit aussi vif pour mis à nu. Son féminin est vive comme un hourra couronnant ces dernières semaines. La mariée regardée par ses célibataires, même. Le Centre Pompidou affichait travaux pour le raout de la Sinistre de la Culture devant accueillir ses homologues étrangers dans le trou à -1. Lorsque tous les spectateurs eurent quitté la salle de cinéma, mon envie de pisser s'épanouit légitimement. D'habitude on ne fait la queue qu'aux femmes, mais bizarrement elle s'allongeait chez les hommes. Les urinoirs étaient tous condamnés ! Une fuite ? Nous montons au sixième étage où je constate le même phénomène. Convoquant Marcel Duchamp et Christo, les techniciens de surface ont enveloppé l'objet dans du plastique entouré de bandelettes adhésives. Court-circuitant le train-train du musée, la sécurité aurait-elle sérieusement eu vent d'anarchistes piégeant l'œuvre avec des fers à béton pour en faire un Tinguely ? Une fuite. Cela ne tient pas debout. Quelle histoire pour une fontaine ! Je suis renversé. Ce sont bien des multiples : tous les urinoirs du Centre sont emballés... Comme les spectateurs dans la salle comble, devant la fluidité du montage de Ciné-Romand. L'amalgame prend tout son sens. On rit, on pleure, on est touchés, et je me laisse enfin aller à ces élucubrations, libations sensasses de décompression n'ayant rien à cirer des pompes et circonstances.