vendredi 23 janvier 2009
Du poil de la bête
Par Jean-Jacques Birgé,
vendredi 23 janvier 2009 à 06:25 :: Pratique
Imaginez comme il peut être pénible d'être réveillé par les régurgitations du chat vomissant sur la moquette. J'avais vraiment la tête dans le pâté. D'habitude Scotch a la délicatesse de s'exécuter en choisissant une surface lavable. Comme je lui courrais après pour le mettre dehors, il a terminé dans l'escalier. Une manière de se purger ? À peine ai-je rangé l'eau chaude et le Sopalin, c'est sympa comme billet pour le petit-déjeuner ! La bêêête avait arrêté ce genre de sport depuis que nous la brossions avec une brosse magique, complément indispensable de la brosse électrostatique pour les coussins où elle se vautre. Ses longues et fines dents en métal ressemblent à des griffes rétractables. Scotch adore ça. Il tend le cou en avant comme si c'était pour lui caresser le menton, mais pas du tout ! Enfin, cela se négocie. Quand les poils sont pris dans la brosse, comme arrachés à la fourrure féline, il suffit d'appuyer sur le bouton rouge pour que les dents de la brosse s'escamotent. Attrapons alors délicatement la touffe tressée. On pourrait la garder pour s'en faire des moufles comme les Russes avec ceux de leur chien. À Moscou, on vend même des pull-overs tricotés ainsi, mais il faut du temps ou un animal énorme. Les Moscovites peuvent alors garder sur le dos un souvenir chaud et chaleureux de leur animal après qu'il soit passé à trépas. Comme cela pousse vite, ils ne sont pas non plus obligés d'attendre quinze ans. La touffe grise que je jette à la poubelle ressemble plutôt à petit mouchoir carré en fourrure tissée, quel métier !