samedi 10 avril 2010
Un émulateur d'OS9 pour les Mac OSX
Par Jean-Jacques Birgé,
samedi 10 avril 2010 à 00:05 :: Pratique
En avril 2008, j'avais écrit un article intitulé Le trou noir de la création numérique où je relatais toutes les merveilles reléguées tout en haut de mes archives pour incompatibilité avec le nouveau système Macintosh. Après des années à chercher un émulateur de système 9 qui tourne sur Mac OSX, j'ai téléchargé COI (Classic on Intel) associé à SheepShaver qui remplit cette tâche très simplement. Je ne suis pas certain que l'application soit "autorisée" par Apple, mais je vais pouvoir me débarrasser de vieilles machines que je conservais pieusement en espérant qu'elles ne rendraient pas l'âme trop vite. Reste que les disques sur lesquels sont gravés ces centaines d'œuvres interactives et de programmes culturels risquent de se dégrader avec le temps. On nous avait vanté l'éternité de ce support, or l'on sait aujourd'hui que sa vie est beaucoup plus limitée que le papier, le vinyle et même les supports magnétiques traditionnels à condition d'avoir une machine pour les lire ! Il suffit d'un 0 ou d'un 1 altéré et tout passe à la poubelle... Encore un doute persiste, car en effectuant quelques tests je me suis aperçu que, si tous les CD-Roms s'ouvraient correctement, le son chevrotait, incompatibilité non réglée entre les diverses versions de QuickTime.
N'empêche ! Quel plaisir de revoir et pouvoir montrer Les machines à écrire d'Antoine Denize, Puppet Motel de Laurie Anderson, les Reactive Squares de John Maeda ou You Don't Know Jack... Plus tous ceux auxquels j'ai participé tels Au cirque avec Seurat, Sethi et la couronne d'Égypte, la collection des Bonhommes et les dames, Le grand jeu... Et évidemment Carton (dont une version Internet sera proposée dès qu'Antoine Schmitt aura un moment pour le faire)... Nous pensions bien que quelqu'un développerait une telle application. Il ne me reste plus qu'à grimper et ramper pour attraper ce que j'ai rangé tout au fond, pensant que ce ne serait pas demain la veille. Il suffisait d'un peu de patience.