vendredi 23 avril 2010
Vol pour Bucarest
Par Jean-Jacques Birgé,
vendredi 23 avril 2010 à 08:50 :: Humeurs & opinions
Il semble que nous allons finalement pouvoir nous envoler pour Bucarest où nos lapins jouent dimanche au Festival Rokolectiv dans l'ancien palais de Ceauşescu transformé en Musée d'Art Contemporain (MNAC). Les catastrophes naturelles narguent la vanité de l'homme qui croit toujours qu'il est le seul à être capable de sauver ou détruire la planète alors que la nature s'en charge très bien toute seule. Nous craignons nos démences quand une simple météorite pourrait avoir raison de tout. Il est certain que les centrales nucléaires endommagées n'arrangeraient pas les choses ! L'accalmie de ces derniers jours aura-t-elle permis de vider le cendrier ?
C'est en regardant le procès et l'exécution truquée de Ceauşescu fin 1989 que nous avons pris conscience du bidonnage systématique de la télévision. Les images ne collaient pas avec le commentaire, question de logique et de balistique. Depuis ce Noël avec Brigitte et Pere en Catalogne je ne regarde plus les actualités télévisées. À moins que ce ne soit dans le but de faire la démonstration de l'entreprise de manipulation, corps d'armée de la communication des états ou des possédants dont ils sont les valets ! Aujourd'hui on entend souvent Internet accusé de propager de fausses nouvelles, mais la télévision et la presse écrite n'ont pas toujours vérifié leurs sources et sont, de plus, inféodées aux canaux de transmission officiels des informations et à leurs actionnaires. Les Hoax sont légion, mais leurs démentis peuvent aussi s'avérer politiquement orientés. Seule la logique et une étude impartiale et minutieuse peuvent permettre d'identifier les falsifications de l'histoire sans pour autant nous rapprocher de la vérité. Nous ne sommes pas grand chose face aux intérêts économiques en jeu !
Quant aux 100 lapins de Nabaz'mob, si naïfs dans leur velléité de croire pouvoir jouer ensemble, nous évitons de leur montrer La règle du jeu, un des films de Jean Renoir évoqués hier, à cause de la scène de chasse où l'un d'eux se fait tirer comme un... C'est dommage, le film est une remarquable démonstration du consensus social et des risques de l'enfreindre.
Photo : Valéry Faidherbe