Les mots choisis dans l'abécédaire vidéo du Grand Réinventaire ont inspiré une passionnante assemblée de contributeurs qui s'expriment sur la version en ligne ou seront présents à son lancement ce mercredi 18 avril au Triton (Les Lilas) à 20h. Chaque fois que l'on clique sur le titre de la série, de nouveaux concepts s'inscrivent sur l'écran tissant un réseau de sens dans le mot à mot généré aléatoirement. À quel point faudrait-il être intoxiqué par la télé pour ne pas voir des militants du Front de Gauche derrière cette initiative fort productive ? Remarque faite après notre test télévisuel annuel, une chaîne publique où le temps de parole est minuté pour les candidats, mais pas pour les commentateurs à la botte du futur ex-président...
Se succèdent ou se répondent ainsi au hasard du tirage : Clémentine Autain*, Corinne Morel-Darleux, Marie-George Buffet, Henri Peña-Ruiz, Gérard Mordillat, Kazem Shahryari*, Alain Foix*, Robyn Orlin, Moclès Chateigne, Pascal Colrat, Elisabeth Tambwé, Mylène Stambouli*, Air Scrool*, Monique Pinçon Charlot & Michel Pinçon, Nicolas Frize*, Marie-Laure Brival, Henri Lelièvre, Roland Gori, Bernard Stiegler, Jacques Rebotier*, Eric Alt, Délou Bouvier*, Paul Jorion, Guilhem Brouillet, Élise Caron*, Hervé Kempf, Sidi Mohammed Barkat, Dominique Plihon, David Flacher, Denis Vicherat, Gilles Perret, Henri Morandini, David Lescot, Patrick Viveret, Sébastien Marchal*, etc. (* présents à la soirée)


Les réalisateurs Alain Siciliano* et Raymond Macherel* m'ayant proposé d'accompagner musicalement la soirée au Triton, je converserai instrumentalement avec mes camarades Antonin-Tri Hoang* (sax alto, clarinette, clarinette basse) et Ève Risser* (piano, flûte, tourne-disques). Pour répondre du tac au tac j'apporterai un drôle d'instrument électronique, le Tenori-on, et quelques objets acoustiques (trompette à anche, guimbardes, harmonica, sanza). Les interventions musicales constitueront des ponctuations, sérieuses ou humoristiques, pertinentes et impertinentes, qui permettront aux participants et au public de se détendre et, parfois, de plonger au cœur même des concepts qu'évoquent les mots déclinés par les personnalités interrogées. Des ponctuations minuscules à des intermèdes ne dépassant jamais trois minutes permettront de se concentrer sur les idées développées tout en donnant à la soirée une forme inédite et inventive.
Les citoyens passionnés par les idées du Front de Gauche sont en droit d'attendre autre chose qu'une soirée plan-plan. Il faut les surprendre sur tous les tableaux. La révolution doit aussi se faire dans les formes. C'est à cette condition que nous changerons véritablement nos manières de vivre et de penser.