mercredi 6 juin 2012
Brain storming
Par Jean-Jacques Birgé,
mercredi 6 juin 2012 à 00:24 :: Multimedia
Voilà une éternité que Nicolas Clauss et moi n'avons collaboré sur un projet personnel. Il était parti arpenter ses Terres arbitraires. J'accumule les premières en concert et les enregistrements numériques sur le site. Nous participons tous deux à la suite de 2025, mais nous sommes cadrés par la commande. Après les modules interactifs de Flying Puppet et l'installation des Portes, la version live de nos Somnambules avait été notre dernière apparition en public.
Un appel à projet pour iPad nous donne l'occasion de faire bouillir nos ciboulots. Rejoints par Sonia Cruchon qui chapeaute l'affaire nous travaillons à vitesse V. L'écriture collective donne des ailes, délie les langues et génère une tempête sous les crânes. Il suffit que l'un des protagonistes propose une idée pour les autres embrayent aussitôt. C'est fou le temps de gagné et l'efficacité de la méthode lorsque le seul enjeu est le plaisir d'inventer. J'élucubre à tort et à travers, Nicolas coupe les cheveux en quatre à raison, Sonia pose les questions embarrassantes. Il ne nous reste plus alors qu'à vérifier la faisabilité technique auprès de Nicolas Buquet.
Ces derniers temps la ruche bagnoletaise m'empêche de bloguer sur d'autres sujets que l'effervescence qui règne à tous les étages. Pas le temps de bouquiner, ni de regarder des films, ni courir les expos. Je bûche. Les stères s'entassent dans le jardin. Les lapins continuent leur manège au premier. La musique envahit le studio. Les affaires reprennent. L'iPad, de plus en plus répandu, suscite de nouvelles commandes. Gwen Catalá peaufine la maquette de mon second roman qui sortira sur publie.net avec une soixantaine de photographies, 30 minutes de vidéo, 75 de musique et une navigation interactive innovante. J'attends Sacha Gattino pour terminer la partition sonore des petits fantômes pour les Éditions Volumiques. 2025 ex natura adoptera le même support. Il me reste la nuit pour rêver, ou plus exactement l'exquise minute où je me réveille, les yeux engourdis, sans autre choix que de transformer l'inquiétude en (ré)solution. C'est incroyable comme être actif de 6 à 10 heures est productif. J'ai terminé la composition de Dark Power, une pièce symphonique pour Arles début juillet, réalisé quelques illustrations musicales pour d'autres montages photos, et je dois maintenant préparer les interventions live au Théâtre Antique.
Lorsque le soleil daigne montrer ses rayons, travailler en plein air joint l'utile à l'agréable. Les moineaux piaillent autant qu'ils peuvent. Les corbeaux ponctuent la scène de croassements fuzz et wah-wah. Les clochettes japonaises tintent. Mais pour écrire l'ombre est plus propice.