lundi 22 octobre 2012
La crise n'existe pas
Par Jean-Jacques Birgé,
lundi 22 octobre 2012 à 00:41 :: Humeurs & opinions
Si les réductions de budget sont bien réelles, si la précarité s'étend de jour en jour, si les fins de mois sont de plus en plus difficiles, si la file des SDF s'allongera cet hiver à la soupe populaire, la manière d'en parler est erronée et démobilisatrice. Car il n'y a pas de crise. Tout est orchestré. Seulement des riches qui veulent se goinfrer toujours plus, avec le plus grand cynisme. Il fut un temps où l'on appelait cela l'exploitation de l'homme par l'homme. Et le peuple de se soulever lorsque la famine le gagnait. Le Capital a su trouver les mots pour que nous acceptions les nôtres sans broncher, mais nos maux s'écrivent m-a-u-x. Au lieu de nous révolter contre l'exploitation éhontée dont nous sommes victimes nous incriminons une mauvaise gestion de l'État, la belle affaire ! Il s'agit au contraire d'une excellente gestion des patrons qui ont su nous faire accepter qu'ils s'enrichissent dans des proportions pharaoniques au prix d'appauvrir 99% de la population mondiale. Les gouvernements nommés par ces puissants sous une mascarade électorale appelée communément démocratie ne sont que leurs valets. Leur pouvoir est seulement médiatique, ils sont chargés de nous faire avaler les couleuvres. La méthode est plus élégante qu'une dictature ! Le pouvoir économique est dans d'autres mains, celles de la finance. Appeler cette arnaque planétaire une crise n'est qu'une manipulation de masse pour nous faire accepter notre statut de forçats. La crise n'existe pas. Réveillons-nous ! Le seul pouvoir que nous ayons pour changer le cours des choses, course mortifère vers la catastrophe écologique, est de descendre dans la rue et de nous emparer de ce qui nous appartient, créé par notre travail. Nous avons des bras pour enrichir ces nantis, nous avons des bras pour récupérer ce qui nous est volé. Arrêtons de croire à l'inéluctabilité de l'oppression. La crise est un terme inventé par le Capital pour pouvoir s'engraisser sur notre dos. Sa faim est insatiable et suicidaire. La planète entière y passera si nous n'intervenons pas. Ces quelques riches veulent nous faire croire que nous sommes impuissants. C'est vrai si nous restons chacun dans notre coin à nous morfondre en souffrant de leurs actes criminels, mais si nous nous unissons, nous sommes des millions, nous sommes des milliards à pouvoir, à devoir nous prendre en mains pour renverser le cours de l'Histoire et reconstruire ce qu'ils détruisent en se servant de nous.