Les voitures ne volent toujours pas au-dessus du macadam, mais la visiophonie va aujourd'hui bien au delà de nos rêves d'enfant lorsque nous dévorions Jules Verne. Les réunions de travail sur Skype ou assimilés nous permettent de gagner un temps fou. Comme Gila était le seul à avoir branché sa caméra et Valéry Faidherbe s'étant dissimulé derrière un drôle de panneau, j'ai l'impression qu'Olivier Koechlin est devenu ventriloque ! Nous préparons la soirée de clôture de la première semaine des Rencontres de la Photographie au Théâtre antique d'Arles, bouquet final qui fêtera treize années de la direction de François Hébel. Aucun musicien en direct ce samedi 12 juillet, mais un montage sonore savant qui réinvente le passé. Le mardi 8 nous aurons la chance d'avoir le violoncelliste Vincent Courtois avec le photographe Michael Ackerman et Christian Caujolle au Théâtre municipal pour deux représentations. Le lendemain mercredi, retour dans l'hémicycle du Théâtre antique avec le Prix Découverte orchestré par le percussionniste Edward Perraud tandis que l'accordéoniste Michèle Buirette accompagnera Jean-Noël Jeanneney pour Jours de guerre sur les archives photographiques du journal Excelsior. La première guerre mondiale m'occupera aussi personnellement à l'église des Frères-Prêcheurs, ayant composé une partition sonore à seize haut-parleurs pour l'exposition sur les monuments aux morts réalisée sous le parrainage de Raymond Depardon. Il reste encore des incertitudes le jeudi 11 avec Vik Muniz et cette année la Nuit de l'année du vendredi se tiendra boulevard des Lices. Lors de cette réunion de travail chacun semble occuper une pièce d'une maison de poupée vue en coupe. La prochaine fois nous nous retrouverons tous au salon pour projeter nos rêves sur grand écran, château des Carpathes transporté à deux pas des studios montreuillois de Méliès.