Loin des lumières de la ville, le ciel nous rappelle comme nous sommes infimes. Ajoutons le bon r et nous voilà infirmes devant tant de soleils perçant la noirceur de la nuit. Retenir sa respiration pendant soixante secondes de pause révèle l'invisible au milieu des picotements blancs. Ma photo des Pyrénées dévoile des tâches bleues et rouges que je ne sais pas identifier. Les étoiles filantes ne seraient que des particules minuscules, grains de poussière entrant en fusion au contact de l'atmosphère. À la soixante et unième seconde l'une d'elles déchire mon planétarium, poursuivie par une longue traînée orange. Je fais un vœu pour ensuite regretter son égoïsme. Les humains s'entretuent et détruisent leur terre en pure absurdité. Même la boutade darwinienne attribuée à Pierre Dac, découvrant que le chaînon manquant entre le singe et l'homme c'est nous, me semble déplacée. Aucun animal n'est aussi bête. Nous ne sommes pas grand chose, pour si peu de temps.