mardi 7 octobre 2014
Harcèlement téléphonique
Par Jean-Jacques Birgé,
mardi 7 octobre 2014 à 00:04 :: Pratique
Dans mon lit, dans mon bain, à mon bureau, au studio, plus souvent à l'heure des repas, les paltoquets sévissent. Les appels commerciaux se multiplient sur ma ligne fixe. Le téléphone sonne plusieurs fois par jour : soit l'interlocuteur robotique raccroche lorsque je me saisis du combiné, soit une voix idiote me demande si je suis bien Madame Birje. Sous couvert d'études, d'enquêtes, ou explicitement promotionnelle, la publicité envahit notre espace intime sans que nous puissions apposer l'auto-collant "Pas de pub" sur notre boîte aux lettres. Les spams ne suffisaient pas, les centres d'appel délocalisés ont passé la vitesse supérieure. Les usages ont-ils changé ou est-ce un signe de la crise économique que le capitalisme nous fait subir pour nous saigner un peu plus ?
Comment faire pour ne pas répondre à cette intrusion odieuse ? La solution la plus directe est de leur raccrocher au nez aussitôt l'ambiance "central téléphonique" détectée au bout du fil, avant qu'ils n'aient eu le temps d'ouvrir la bouche. La seconde consiste à se sentir obligé d'être bien élevé en leur expliquant que l'on ne répond à aucune sollicitation au téléphone et de leur souhaiter bon courage. Certains insistent, on leur coupera la chique illico. Mais qui sont donc les salopards qui ont vendu mon nom à une officine néo-libérale ? France Telecom ? L'annuaire ? Quel fournisseur a enfreint mes consignes ? J'ai inscrit mon numéro sur Pacitel, sans succès. Free propose un filtrage des appels entrants (encore faut-il avoir accès au numéro intempestif) et un rejet des appels anonymes (mais certains de mes interlocuteurs professionnels cachent leur numéro pour de bonnes raisons !). La CNIL donne d'autres solutions que je vous suggère de tester.
Ne pouvant me permettre de ne pas décrocher pour des raisons professionnelles et domestiques je suis condamné à être de plus en plus expéditif. Je pense que dorénavant, je hurlerai (à la troisième personne du singulier) que je suis mort et raccrocherai aussitôt.