vendredi 16 octobre 2015
Occupe-toi du chapeau de la gamine...
Par Jean-Jacques Birgé,
vendredi 16 octobre 2015 à 01:48 :: Humeurs & opinions
(...) la scène se passe à Zanzibar, autant que la Seine passe à Paris...
Cancan quand les collègues se chamaillent au lieu de former un front uni, leur propos se dissout dans l'eau du fleuve des égos qui font semblant de savoir nager. Si j'agis en sous-marin pour calmer le jeu, les donneurs de leçon étalent leur culture comme du saindoux sur une tranche de pain rassis. Aux uns la provocation stérile, aux autres la susceptibilité mal placée. À ce rythme tous leurs nouveaux amis seront bientôt à la rue.
Comme il perdait au Zanzibar Monsieur Presto a perdu son pari puisque nous sommes à Paris...
On aura beau se méfier de la parole des édiles, on doit bien faire semblant de les croire. Sinon l'on ne bouge pas, on fait le mort, on se met aux abonnés absents, on disparaît, mais la merde continue de fumer.
Monsieur Lacouf n’a rien gagné puisque la scène se passe à Zanzibar, autant que la Seine passe à Paris...
Il n'y a plus de frontières. Du moins pour tout ce qui est virtuel, comme l'argent, la (dés)information ou les marchands de canons. 421 ! Les êtres humains qui n'obéissent pas aux mêmes lois se pressent contre les barrières qui finiront par craquer.
Et d’abord Zanzibar n’est pas en question vous êtes à Paris...
Je pense à toi, Guillaume, et ton cœur renversé, chaque fois que je marche à pied vers l'autre rive. Je ne suis plus pressé, m'arrêtant devant la beauté de cette ville aussi merveilleuse qu'ingrate. Sous les ponts de Paris coule la Seine où Fluctuat nec mergitur ? Ou comme ou bien. L'accent grave est capital. J'y suis né, j'y ai grandi, mais je reste un touriste, ponctuel ou global, tant sa lumière m'enchante. Me parvient alors la voix de mon père :
Occupe-toi du chapeau de la gamine... Et laisse flotter le ruban !
Je l'écoute...