jeudi 3 décembre 2015
Nouvel album en ligne : Birgé Contet Hoang
Par Jean-Jacques Birgé,
jeudi 3 décembre 2015 à 00:19 :: Musique
Toujours gratuit en écoute et téléchargement, Un coup de dés jamais n'abolira le hasard 2 est le sixième album virtuel de 2015 à paraître chez GRRR. Il vient grossir une base de données de plus de 130 heures, soit près de 900 morceaux rassemblés en 65 albums qui peuvent s'écouter indépendamment ou sur la radio aléatoire. Pour celles et ceux qui préfèrent acquérir vinyles ou CD, le label n'est pas en reste !
Ni Antonin-Tri Hoang ni moi n'avions rencontré Pascal Contet avant de nous retrouver sur scène au Triton le 12 novembre dernier pour une nouvelle version de ce spectacle d'équilibristes. Les spectateurs sont invités à tirer le thème de nos improvisations à partir du jeu de cartes Oblique Strategies conçu par Brian Eno et Peter Schmidt.
J'avoue que ce fut le plus difficile à exécuter de tous les tirages. Les cartes étaient vachardes, nous suggérant des consignes les moins praticables ! Imaginez que nous eûmes à jouer : Demande à ton corps, Abandonne les instruments normaux, Court-circuit, Accumulation, N'ayez pas peur des choses, Détruisez rien du tout / la chose la plus importante, Qui en voudrait ?, En face d'un choix faites les deux, Préparation lente exécution rapide, Ne cassez pas le silence, Soyez crades, Utilisez du personnel non qualifié, etc. Mais mes camarades de jeu s'en sortirent à merveille, leur virtuosité élégamment camouflée derrière leur imagination. Antonin-Tri Hoang passait de la clarinette au sax alto avec la même aisance, Pascal Contet appuyant sur les boutons magiques de son accordéon en réponse à mes machines diaboliques. J'avais apporter mon clavier lourd qui pèse une tonne de timbres riches et variés, le Tenori-on avec lequel je détruisis la voix de ma propre fille, l'H3000 qui agrandit encore le soufflet de l'accordéon, la trompette à anche dont le son se rapproche de celui de la clarinette basse d'Antonin, et quelques autres trucs inattendus, sauf pour les habitués de mes facéties concertantes...
Comme après chaque concert où la musique n'est pas fixée à l'avance je ne découvre ce que nous avons joué qu'à la réécoute. Il me reste encore à monter le film que Françoise et Armagan ont tourné ce soir-là...