Juste besoin de vacances. Cela fait des mois et des mois que je n'ai pas pris l'air. L'air du temps. Tant qu'on a la santé. Té, là y a un blème. Je ne peux pas continuer mon marabout de ficelle comme si de rien n'était. Aux tests d'effort hier matin le cardiologue s'est inquiété. Rien de grave, mais tout de même... Comme je suis résident de la république, je tiendrai mes lecteurs/trices au courant après une série d'analyses plus ou moins sympas que le corps médical a commencé à m'infliger. Lorsque je cours comme un malade j'ai un étau dans la poitrine qui ne passe qu'au bout de trois heures. Alerte. Évidemment c'est "comme" un malade, méthode Stanislawski ! Pour l'instant je fais semblant. Pas la peine d'en faire des tonnes tant que le malaise coronarien n'est pas identifié.
Donc courtes vacances. Avoir une résidence secondaire ou du moins en profiter régulièrement (j'avais écrit légumérient) empêche de partir ailleurs, or c'est l'ailleurs qui m'a toujours attiré. Que ce soit une virée vers la mer la plus proche ou dans la jungle asiatique j'ai besoin de changer d'atmosphère, d'arpenter des pays dont je ne parle pas la langue, de vivre comme les autochtones, de couper la perfusion numérique... Aujourd'hui c'est plein ouest, les grands espaces ! Jonathan nourrira les chats qui font la gueule de n'être pas du voyage...

Joseph Mallord William Turner, Seascape with Buoy, c.1840