Mes mouvements insomniaques sont probablement dus à un mauvais dosage du Lévothyrox. Je redescends la posologie à l'alternance 100mg/75mg qui me réussissait mieux. Cela prendra quelques jours avant de constater les effets. Recommencer à jouir d'une vie saine. 6 heures du matin, promenade quotidienne en marche afghane en traversant le Parc Josette-et-Maurice-Audin désert qui semble resté ouvert la nuit (en fait, quatre jours plus tard, la grille était cadenassée, ouverture après 8h, je contourne). 6h30, sauna. 7h, petit déjeuner. En général la publication de mon blog s'effectue après minuit ou bien au réveil. Vers 10h ma journée pourrait être terminée, mais le téléphone sonne, la liste des choses à faire revient au devant de la scène. Là, par exemple. Et puis c'est terminé.
Je suis en vacances. Je suis en vacances comme je suis au régime de la retraite. Chez moi cela ne signifie rien. Ma vie de travailleur acharné est une si longue présence, voire plusieurs dans ce mille-feuilles quantique qui m'obsède. Est-ce que je travaille sans cesse ou jamais ? Je ne m'arrête qu'en présence d'un tiers, ou d'une tierce. Un temps et deux mi, ça fait entier dans un monde à part. À part quoi ? C'est souvent en ne pensant plus à rien que les idées viennent. Ou au contraire, en inscrivant correctement les termes de l'équation. Alors le résultat vous saute aux yeux, il vous prend à la gorge, c'est bon. Mais combien peuvent l'entendre ? Je marche. Porté par un vecteur qui tend vers l'infini. C'est passionnant. L'infini. Ensemble. Je n'ai pas cessé de penser au dernier vers d'Apollinaire dans son poème 1904 que Poulenc mit en musique. Partager est le secret d'une vie saine. Cela ne se commande pas. Tombé des nues, je serai pris encore une fois. Ciel, moi mari ! J'aime tant les surprises, alors cette fois je laisse le temps faire son travail.