Les couleurs sont à peu près les mêmes qu'avant. Dehors comme dedans. Devant, bleu gendarmerie, que j'appelais Klein pour me rassurer, et son complémentaire, orange, moins rouge que précédemment, se rapprochant plutôt de la mandarine même s'il s'appelle canicule. La maison des voisins étant jaune, il y a vingt ans je m'étais aligné par souci d'homogénéité urbanistique. La mienne est toujours bleu ciel, intense, sans nuages, avec la fresque d'Ella & Pitr au fronton. J'ai raté le cliché incroyable où trente touristes la photographient tous ensemble, mais j'ai tout de même entendu les explications de leur guide. Nous faisons dorénavant partie du tour. Ce sera pour une prochaine fois. Pas de photo de la façade aujourd'hui...


Derrière, on retrouve donc l'orange, mais jaune et vert lui répondent. Si le mur de la rue avait dix ans, le jardin s'était terni après vingt ans sans retouche. Comme je ne vole plus vers des destinations exotiques, je voyage avec les couleurs. Ou en suant sur mon vélo d'appartement ; depuis une semaine j'ai ainsi pédalé à Florence, Hawaï, Kyoto, au Costa Rica, dans des canyons du Colorado et de l'Utah ! J'y roule ma bille. Il était temps que le chantier de peinture se termine. Déjà que le bricolage n'est pas ma tasse de thé, je déteste ce qui salit ou abîme les mains. Coquetterie ou prudence de claviériste.
Ce petit voyage à la lisière de Paris me donne un peu de répit avant les chroniques de disques et de films que j'aimerais rédiger. Comment trouver le temps pour Winds de You, Au diable vert de René Lussier, Bestiaire#01/Explorations de Matthieu Donarier, Sonneurs 2 d'Erwan Keravec (dont la version de In C au 104 était vertigineuse), et puis des films tel Nope de Jordan Peele, etc. Ce sera pour la semaine prochaine. Je souhaiterais également préparer l'enregistrement avec David Fenech et Sophie Agnel, mais je dois m'absenter, à Nantes pour celles et ceux qui me suivent !