Cela semblera évident pour certain/e/s, mais il faut parfois se coltiner l'expérience pour comprendre ce qui est en jeu, en l'occurrence le sommeil et le rhume, a fortiori la grippe. J'ai beau tourner cela dans tous les sens, et suivre le mouvement dans mon lit, changer souvent de position ne produit pas d'effet positif, bien au contraire. Il n'existe aucune bonne solution. L'obturation des fosses nasales altère les facultés de bouger à tel point que je le vis de manière claustrophobe. Le principe des vases communicants appliqué aux narines permet d'aborder le sujet de manière objective. De même, l'impression de suffocation empêche de traiter la question de l'insomnie potentielle. C'est fichu, quelle que soit la médicalisation adoptée.
À noter que les conseils amicaux reproduisant sa propre ordonnance tiennent du matérialisme mécaniste en négligeant le travail des professionnels qui ont peaufiné une recette appropriée à un individu bien précis. Exemple : le fait que je sois potentiellement asthmatique m'empêche d'utiliser certaines huiles essentielles qui ont fait leurs preuves pour d'autres. Il n'empêche qu'il existe des produits magiques, en allopathie comme en homéopathie, là tout le monde n'est pas d'accord et ses adeptes sont pris pour des gogos bénéficiant de l'effet placebo, mais je ne cherche nullement la polémique, allez en parler à mon cheval ! D'un continent à l'autre certaines pratiques peuvent sembler contradictoires tout en ayant prouvé leur efficacité depuis parfois plusieurs millénaires. Enfin malgré mes sérieux doutes sur la qualité des vaccins promus et la probité des laboratoires pharmaceutiques, il est hors de question que je me coltine un Covid ou une grippe carabinée dans les années qui viennent, je me ferai donc piquer, n'ayant pas grand chose à en craindre à mon âge !
Je cherchais donc à bien dormir alors que j'avais le nez pris. C'était forcément un vœu pieu. La première chose à régler était de m'éviter de consommer deux boîtes de Kleenex en une seule nuit ou d'être victime de quintes de toux toutes les deux minutes. Passé ces périodes critiques on peut retrouver une fluidité de positions de sommeil propre à chacun/e. Ce n'est pas tout ça, je me suis levé au milieu de la nuit pour me débarrasser de ces réflexions qui me trottaient dans la tête, mais j'y retourne, évidemment perturbé par quelques éternuements, toux, irritations de la gorge et obstructions nasales très contrariantes. Quant à la pharmacopée ordonnée elle fut tout simplement en rupture de stock, aussi le commerçant crut bon de me refiler un sirop aux plantes totalement inefficace. M'étant couché très tôt en espérant rattraper mes cinq nuits blanches, à trois heures du matin j'étais donc debout à taper ces mots au coin du feu que j'avais heureusement préparé. Plus tard un voisine m'apportera du Néo-codion en espérant que cela atténuera les quintes de toux qui m'empêchent de dormir et m'épuisent, dos au sol. D'ailleurs je n'ai plus de voix, ce qui pourrait plaire à certains de mes proches !


En y repensant je me demande comment samedi j'ai réussi à enregistrer la musique de Pierre-Oscar, bégayant Ah vous dirais-je maman et un leitmotiv de quelques notes sur divers instruments d'époque. Sur sa photo je me trouve bien fatigué et pâlichon. Ce n'est pas qu'une impression en ce septième jour d'absences !