Je cherche souvent des instruments ou des trucs qui font du bruit dans les vide-greniers. Ce matin à Balipa j’ai acheté un guide-chant. Lourd et lent, caisse en métal oblige. On peut le porter autour du cou, mais il faut être plus costaud que je ne le suis. C'est chouette que ce Kasriel ne nécessite pas d’électricité ; il faut pomper comme un shadok sur une tirette de la main gauche pendant qu'on joue de la main droite. C’est surtout pratique pour des mélodies. Les plus récents ont été électrifiés dans les années 40 permettant de jouer à deux mains, mais la soufflerie faisait un bruit d'enfer. Il y en avait un comme cela au Lycée Claude Bernard. J'ai toujours pensé que j'étais nul en classe de musique jusqu'à ce que je retrouve un second prix dans un des livres offerts à la fin de l'année. Le prix d'honneur et le prix d'excellence, de grands et beaux bouquins, étaient payés par l'association des parents d'élèves. La distribution des prix a cessé en 1968. Le seul souvenir de mes cours de musique est d'avoir chanté dans les chœurs de La Grande Duchesse de Gérolstein d'Offenbach, et régulièrement me revient le grand air "J'ai mis le sabre à mon côté...". Le titre est un clin d'œil à Erik Satie, comprenne qui pourra.