Nous avons beau avoir tout réservé, rien ne se passe en effet comme prévu. Le très confortable bus de la compagnie Cruz del Sur a pris plus de deux heures pour réparer une roue crevée au milieu de nulle part. La nuit était tombée, nous étions condamnés à ne pas quitter nos sièges et nous ignorions tout de la panne. Arrivé tardivement à Puno, je me suis rendu compte qu'il m'était très difficile de respirer. Le mal de hauteurs ! À 3812 mètres le lac Titikaka est le plus haut du monde, du moins parmi les navigables. Heureusement la Casa Panq'arani est très agréable. Des fleurs, des oiseaux, des chats et des hôtes très gentils. Nous ne voulions pas tout réserver à l'avance, mais les meilleurs endroits sont très tôt pris d'assaut et certains sites, comme le Machu Picchu, sont contingentés. Nous avons rencontré des touristes qui avaient fait le voyage pour rien, refoulés à l'entrée. Nous avions compulsé le Lonely Planet et le Guide du routard, étudié maints sites Internet, récolté les conseils de précédents voyageurs ou d'amis péruviens, nous y prenant plusieurs mois en amont. C'était prudent, car ayant laissé en suspens les trajets en bus, il ne restait plus que deux places quatre jours avant la traversée. Nous avons eu chaud. Façon de parler...


La bonne idée avait été d'acheter des pulls en baby alpaga à Arequipa, car ici il fait très froid lorsqu'on n'est pas au soleil. La nuit, le thermomètre descend en dessous de zéro et les chambres ne sont pas chauffées. De plus, les fenêtres ne sont pas jointives et l'air glacial passe entre. Les Péruviens vivent en anorak à l'intérieur de leur maison. Notre panoplie comporte donc bonnets, gants, écharpes, chauffrettes. J'en ai trouvé des électriques qui se rechargent en USB. Autres gadgets acquis avant de partir, des AirTags permettant de localiser nos valises. Ce genre de gadget peut être utile à condition de n'y avoir recours qu'en cas de problème, sinon cela rajoute simplement de l'angoisse pour rien.


En sortant ce matin nous avons croisé un enterrement. J'ai raté la photo de l'impressionnante procession, mais j'ai enregistré les musiciens qui l'accompagnaient. Guitare, basse, accordéon, avec la sono sur roulettes pour qu'on les entende jusqu'aux premiers marcheurs.


Ce n'est pas tout ça, le taxi vient nous chercher pour nous emmener au port où nous devons embarquer pour les îles flottantes Uros.