Ce que j'écris avec quelques jours de décalage sera publié seulement à notre retour après un voyage de cinq semaines au Pérou. L'Uros Samaraña Uta Lodge nous semble d'un luxe inouï en regard des endroits où nous avons jusqu'ici séjourner. Comme partout ici, les autochtones vivent essentiellement du tourisme. Ce somptueux Airbnb du lac Titikaka est construit sur une des îles flottantes constituées de totora.


Les bateaux ressemblent à des dragons vikings et les sculptures animalières sont également réalisées avec ces roseaux légers agglomérés. Nous ne parlons que très peu espagnol, mais les applications du smartphone me permettent de traduire instantanément, sans contresens. De toute manière ici les Amérindiens communiquent en langue aymara. Plus au nord ce sera le quechua.


Leur gentillesse est exemplaire. Nous sommes reçus comme des princes, Clemente et Gina nous apportent des truites grillées qu'ils élèvent derrière la maison ou du poulet aplati avec de la quinoa, des patates et du riz. Heureusement que nous avions prévu de nous y reposer car le soroche, le mal des montagnes, m'a mis totalement k.o. J'ai droit à tous les symptômes, sauf le mal de tête. Nous sommes tout de même à près de 4000 mètres de haut ! Il est possible que mon absence de thyroïde ait accentué la fatigue. Il faudra que j'interroge l'endocrinologue. Je tiens à peine debout, le souffle très court, le ventre en compote et des vertiges qui me font avoir des hallucinations nocturnes m'empêchant de dormir. Et j'ai perdu l'appétit, ce qui chez moi est un signe alarmant ! C'est bien, au moins je maigris. D'ici la fin du voyage j'aurai perdu cinq kilos. Nous profitons de ce lieu enchanteur en regardant s'ébattre les poules d'eau et les canards andins au bec bleu.


Sensation étrange de marcher sur les îles flottantes, comme si le sol s'enfonçait sous nos pas.


Après deux jours sur le lac nous regagnons la terre ferme pour repartir en bus demain de Puno vers Cuzco, « la perle du Pérou ».