vendredi 30 août 2024
Iquitos, huitième étape
Par Jean-Jacques Birgé,
vendredi 30 août 2024 à 08:02 :: Voyage
La compagnie Latam, égale à elle-même, à deux heures de retard, mais nous réussissons à attraper notre correspondance pour Iquitos puisqu'il faut repasser par Lima pour remonter en Amazonie. Il n'existe aucune route. L'autre solution est le bateau, mais les navires marchands mettent des jours et des jours. Iquitos est comme une île au milieu de la forêt.
C'est la seule grande ville du monde (500 000 habitants) à n'avoir aucun accès routier. Avec ses triporteurs à moteur, sa circulation intense, ses marchés odoriférants, sa pollution aussi, on se croirait en Asie du Sud-Est. Nous n'y faisons halte qu'une nuit, le temps que je goûte le ragoût de caïman.
Au marché j'essaie de reconnaître les poissons. Nous continuons à manger du ceviche partout où nous allons, car on en pêche aussi dans les lacs et les rivières. Ici nous goûterons, entre autres, paiches et piranhas. Les piranhas n'attaquent jamais une proie en mouvement à moins qu'elle ne saigne. On peut donc se baigner parmi eux sans danger.
Partout où nous allons nous privilégions la marche à pied aux taxis et moto-taxis, histoire d'appréhender la vie quotidienne. Alors, "a marché, a beaucoup marché", pas qu'entre Denges et Denezy ! J'ai heureusement écouté le conseil de ma fille d'acquérir, avant de partir, de bonnes chaussures de marche.
Une "vedette" rapide doit nous emmener sur l'Amazone pour rejoindre le lodge "de luxe" où nous allons passer six jours, en fait deux lieux différents qui nous permettront d'appréhender la rain forest, la forêt amazonienne, la jungle, avec ses plantes dangereuses et ses animaux que l'on n'apercevra forcément que de loin. Pour les voir de près autant aller au zoo (« avec zizi, c'est ma petite amie !»), ce que nous ferons la semaine prochaine à Tarapoto, en visitant Urku, centre de sauvetage d'animaux saisis à des trafiquants : tapir, iguane, ocelot, tortues, etc.
En attendant, je photographie un chien noir sans poils, spécialité péruvienne. Leurs quelques poils sur le caillou, certains même blonds, les font ressembler à des punks !