Olivier Mevel, principal papa du lapin Nabaztag, l’ancêtre des objets connectés et de l’Internet des objets et le précurseur des haut-parleurs intelligents comme Alexa ou Google Home, a la gentillesse d'évoquer mon CD Animal Opera sur sa newsletter.

Bonjour à toutes et à tous !
Vous vous rappelez de Nabaz'mob ?
Le 27 mai 2006, 100 propriétaires de Nabaztag ont apporté leurs rongeurs et rongeuses favorites sur la scène d’une des salles du Centre Georges Pompidou pour un opéra créé par Jean-Jacques Birgé et Antoine Schmitt.
Jean-Jacques a créé les sons du Nabaztag et Antoine a conçu les mouvements et les animations lumineuses.
Plus tard, cet opéra a tourné dans le monde entier, faisant de Jean-Jacques et Antoine des stars internationales voyageant avec des flight-cases de lapins.
Pour tout savoir sur Nabaz'mob, c’est ici.
Je vous raconte tout cela parce que Jean-Jacques a sorti un nouveau disque intitulé Animal Opera, qui comporte deux enregistrements de Nabaz'mob. Vous pouvez l’acheter ici.
Design graphique par Étienne Mineur !
J'en profite pour vous dire qu'il reste encore quelques kits et quelques Nabaztag dans la boutique.

Pour tout vous dire, j'ajoute ci-dessous l'article de Rigobert Dittmann dans le numéro 126 de la revue allemande Bad Alchemy :

Animal Opera (GRRR 2038) est à la fois un souvenir du Pérou et un grand eurêka pour la « musique idéale » de JJB en tant que sons organisés qui intègrent tous les bruits du monde, des expressions de la vie des animaux et de l'animal humain aux instruments acoustiques et électroniques. Concentrée sous la forme d’une musique de drone, sans le cliché des mantras Om ou du simple Nadabrahma new-age idyllique. La forêt tropicale autour du Shimiyacu Amazon Lodge, non loin de Tarapoto, capturée à son éveil, est exactement ce que l'on espère. Les grillons et les oiseaux, avec seulement les chants de coq comme indice de la présence humaine, jouent et ‘répètent’ leur truc depuis des siècles, des millénaires, peu importe que Cage l'appelle ‘Roaratorio’, que Birgé le capture en ‘Dawn at Shimiyacu’ ou même qu'une oreille humaine écoute cette ‘symphonie de la nature’. Pensez-y. Il est encadré par ‘Nabaz'mob des V1’, live à Saint-Médard-en-Jalles en avril 2009, et ‘Nabaz'mob des V2’, live à Lille en décembre 2010, l'’opéra’ de JJB pour une centaine de lapins Nabaztag contrôlés en wi-fi. Les gimmicks, avec leur petit synthétiseur et haut-parleur dans le ventre, ont permis à Antoine Schmitt en tant que designer comportemental et à Birgé en tant que designer sonore de créer une ‘centophonie’ carillonnante et tintinnabulante, tambourinante, bourdonnante, orgonale, arpégée et même orchestrale pour finir, dans l'esprit de Cage, Reich, Nancarrow, Ligeti. Une musique sans musiciens, une musique qui joue avec la programmation et l'indiscipline, qui soulève des questions de décision et de contrôle, et une musique qui, à Tarapoto, avec des joueurs invisibles, suit exclusivement des règles et des forces inhumaines.