C'est sympa, il y avait longtemps que je n'avais enseigné, ou plutôt transmis. Je suis longtemps intervenu à l'Idhec, à l'HEAR de Strasbourg et à l'ENSCI, aux Arts Décos et aux Beaux-Arts à Paris et ailleurs, à e-Artsup et à Strate, aux Arts et Métiers et à Créapole, à Angoulême, Helsinki, Montréal, Beyrouth, Séoul... Ma spécialité est la relation qu'entretient le son avec les autres formes d'expression, en particulier l'image. En 2000 j'avais écrit un livre sur le sujet que je n'ai jamais publié suite à l'explosion de la bulle Internet ; j'y décortiquais particulièrement le travail sur les CD-Roms, la création sur le Net (quand elle en occupait facilement 80% au lieu de 0,01% aujourd'hui) et les films muets, mais il aurait fallu que je le reprenne de fond en comble. Cette fois je reviens à l'École des Gobelins sous l'intitulé du design sonore interactif à l'initiative de Sophie de Quatrebarbes. J'improvise toujours mes interventions. Il suffit que je me souvienne du plan : me présenter, les réveiller, faire rêver, évoquer les principaux intérêts du son (sens et émotion, complémentarité opposée à illustration, hors-champ, dans ce cas validation des gestes, etc.), dépouiller les trois pistes (paroles, bruitages, musique) en les développant en fonction de ma propre pratique, expliquer ce qu'est une charte sonore, comment humaniser les machines, etc. Il faut bien que je fasse suivre ce que les aînés m'ont légué. Je dois beaucoup à mon père, à Jean-André Fieschi, Bernard Vitet, Aimé Agnel, Michel Fano et à toutes celles et tous ceux avec qui j'ai collaboré, ou ceux qui m'ont encouragé à mes débuts en musique, alors que j'étais autodidacte, comme Frank Zappa, John Cage, Robert Wyatt ou Michel Portal. Mon blog fait partie de cette transmission.
Les étudiants des Gobelins en UI/UX créeront un document purement sonore, un autre audiovisuel et enfin une interface sonore interactive.