Le quartet réuni par Valentin Ceccaldi porte bien son nom. Bonbon Flamme est une friandise qui vous réchauffe. Les marchands finiront bien par coller un nom à ces musiques inventives qui possèdent la liberté du jazz, l'énergie du rock, les expérimentations de la musique contemporaine et les mélodies de la pop. Possédés, ils le sont. Valentin Ceccaldi au violoncelle, le guitariste Luís Lopes, le pianiste Fulco Ottervanger (ici sur un piano droit et des synthétiseurs) et le batteur Étienne Ziemniak créent des climats envoûtants aux accents dansants. Ceccaldi, rentré du Mexique, s'en inspire largement, entre les saveurs gustatives relevées et les facétieux petits squelettes, manière de prendre du recul avec la mort comme avec la vie en les peignant de couleurs éclatantes. Tout cela sérieusement avec humour, un ragtime de Scott Joplin se déclenchant au milieu du disque, sorte de boîte à musique, de musique en boîte, de boîte ou de musique, se déglinguant méchamment comme si les automates revendiquaient leur autonomie en glissant vers le free jazz.


Sous l'écorce, la sève révèle sa tendresse. Sucrée comme celle de l'érable. Salée comme les notes qu'il faudra tout de même honorer. Acide comme le citron sur un buvard. Combien faut-il de shots de tequila (chupitos) pour faire exploser (boom boom) les crânes squelettiques (calaveras) ?

→ Bonbon Flamme, Calaveras Y Boom Boom Chupitos, CD BMC, dist. Socadisc, sortie le 31 janvier 2025 (concert le 7 février à la Dynamo de Pantin)