70 Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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mercredi 5 février 2025

GRRR salué par BANDCAMP


Après avoir nommé l'album TITRES du trio Jean-Jacques Birgé-Helene Duret- Alexandre Saada "The Best Experimental Music on Bandcamp, October 2024", Bandcamp nomme l'album ALBUM de Jean-Jacques Birgé-Catherine Delaunay-Roberto Negro parmi "The Best Jazz on Bandcamp, January 2025".
"In mid-October, French musicians Jean-Jacques Birgé, Alexandre Saada, and Hélène Duret met at a studio with an audience present and improvised, asking attendees to propose themes based on book titles. The results were posted to Bandcamp the next day as Titres (French for “titles”), with seven tracks of respectful but active musical conversation. Birgé’s keyboard and electronics supply a wealth of textures, including an underwater-sounding dance beat near the beginning of “París no se acaba nunca,” while Saada and Duret add busy note clusters that lean toward jazz but aren’t constrained by genre. Saada’s piano playing is particularly expressive, finding sharp moments inside halting rhythms, while Duret’s bass clarinet keeps the trio grounded even when it sounds like it wants to fly away. Other instruments—guitar, reed trumpet, music boxes—pass in and out of the mix, but things never get overcrowded."
(Marc Masters)
"This trio session from keyboardist Jean-Jacques Birgé, clarinetist Catherine Delaunay, and pianist-keyboardist Roberto Negro is not anything one would call normal, but this is a normal quality for a recording Roberto Negro contributes to."
(Dave Summer)

Une histoire naturelle des sons: Notes sur l'audible


Certains auteurs aux contributions scientifiques ou historiques ont l'indécence de ne pas citer leurs sources. On ne pourra pas reprocher cela au journaliste Caspar Henderson, traduit de l'anglais par Lucien d'Azay. Trente-huit pages de références et lectures complémentaires suivies d'un index de vingt-huit pages closent les trois cents quatre vingt que compte l'ouvrage. C'est aussi honnête qu'utile tant cette histoire naturelle des sons comporte d'informations, anecdotes et digressions sur les sons de l'espace, de la Terre, de la vie et de l'humanité. Il en va de l'infiniment petit à l'infiniment grand, là encore pour les sujets autant que dans leur importance. Si j'ai toujours eu des doutes sur les signes sonores du cosmos dont l'interprétation obéit à des projections trop proches de ce que nous connaissons, ils n'en existent pas moins. Nous vivons ceux de la Terre chaque fois que la météo s'en mêle et nous cherchons toujours à comprendre les autres animaux qui peuplent la planète. La seconde moitié de ce livre étonnant aborde les sons que nous produisons, de la musique (même celle des sphères !) au silence en passant par le langage, la pollution sonore, les bruits du changement climatique et les diverses thérapies associées au son. Comme le suggère l'auteur, on peut dévorer l'objet de A à Z ou picorer les courts chapitres au gré de son appétit pour tel ou tel sujet de cette culture générale, à mon avis fondamentale, qui a tendance à se diluer et se perdre dans le flux des nouvelles technologies de la communication et de l'information. Cette approche œcuménique, qui relate aussi bien d'étranges instruments de musique que les vers d'oreille et se réfère à tous les champs musicaux sans ostracisme aucun, tient de l'encyclopédie de poche. Elle se plaira aux côtés de l'indispensable Acoustique et musique d'Émile Leipp, du Traité des objets musicaux de Pierre Schaeffer, de Qu'est-ce que la musique ? de David Byrne, Les cloches d'Atlantis de Philippe Langlois, The Rest is Noise d'Alex Ross, Ocean of Sound de David Toop, Les fous du son de Laurent de Wilde. Je n'oublie évidemment pas les traités de Hindemith ou Koechlin, ni les écrits de Varèse, Schönberg, Webern, Cage, Boulez, Slonimsky, Partch, Reich, etc., car nous sommes ici à cheval entre la science et la poésie.

→ Caspar Henderson, Une histoire naturelle des sons: Notes sur l'audible, ed. Les Belles lettres, 27,90€