Rich Flu est un film surprenant dont il vaut mieux taire le pitch pour ne pas déflorer où l'on va atterrir après une série incroyable de twists virtuoses pendant la première demi-heure. La suite est aussi politiquement passionnante, mais la fin tire hélas en longueur, peut-être pour rompre avec le rythme infernal de la première partie. Donc pas question de vous raconter pourquoi c'est un film à voir, mais il renverse habilement les rapports de force, questionnant notre avenir de plus en plus incertain avec les fous furieux qui sont en train de bouleverser le fragile équilibre du monde actuel. Les références à Trump, au capitalisme, aux réfugiés de la Méditerranée, aux mystérieuses épidémies sont explicites dans cette comédie satirique qui tient du thriller et de la science-fiction. Le réalisateur
Galder Gaztelu-Urrutia, fan de Buñuel, de ce film espagnol avec des acteurs anglo-saxons avait déjà signé le dystopique
The Platform en 2019 en s'inspirant de
La divine comédie. Je me disais aussi que je connaissais la comédienne
Mary Elizabeth Winstead, qui avait en effet le rôle principal d'une de mes séries préférées,
Braindead, autre scénario délirant et épatant du même acabit.