70 Musique - décembre 2024 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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lundi 23 décembre 2024

Les sirènes d'Edgard Varèse


Lors du concert à la Philharmonie de Paris dit du « Grand soir Edgard Varèse » sous la direction enthousiasmante, toute en nuances, de Pierre Bleuse, mes pieds ne touchaient plus terre. Fasciné par l'énorme set de percussion joué par une douzaine de musiciens, je me déhanchais pour voir à quoi ressemblait la célèbre sirène que l'on entend dans Ionisation et Amériques, mais qui était à l'opposé de nous, tout au fond de la scène de la salle Pierre Boulez. Lors de la création de Ionisation à New York en 1933 sous la direction de Nicolas Slonimsky, dont je possède un enregistrement, Edgard Varèse était en charge de deux sirènes de type H à commande manuelle prêtées par la Sterling Siren Fire Alarm Company de Rochester, une claire et une grave (sur la partition originale Varèse précise "opérées à la main avec bouton d'arrêt instantané"), tandis que les compositeurs, entre autres membres de l'International Composers' Guild qu'il avait créée, lui prêtaient percussion forte, en l'occurrence Carlos Salzedo, Henry Cowell, Paul Creston, William Schumann, Albert Stoessel, Georges Barrère, Aldoph Weiss et Egon Kenton. En sortant de ce concert exceptionnel, j'eus donc la furieuse envie d'ajouter une sirène à mon instrumentation...


Je trouvai sur le site de Kolberg celle, électrique, que j'avais devinée lors du concert qui rassemblait Ionisation, Density 21,5, Octandre, Intégrales, Offrandes, Arcana et Amériques. Longtemps je n'avais possédé que les deux vinyles dirigés par Robert Craft. Le préposé à la sirène semblait soulever le couvercle d'une boîte parallélépipédique pour jouer les indispensables glissandi. Sacha Gattino m'avait indiqué le site du magasin allemand Kolberg spécialisé dans la percussion contemporaine, mais le prix de l'objet, soit 1646,38€ (plus le port !) ne correspondait pas à mon budget...


Je me risquai donc à commander une Qwork à manivelle en alliage d'aluminium, destinée aux usines, écoles et lieux publics, à 37,55€. Ses 110 dB font parfaitement l'affaire et je suis impatient de rendre hommage à l'un des initiateurs de ma musique, dont je redécouvre une certaine forme de romantisme avec l'interprétation de l'Ensemble Intercontemporain, l'Orchestre du Conservatoire de Paris et l'Ensemble NEXT réunis. Je réalisai à quel point la découverte en 1968 de la musique de Varèse m'avait influencé, comme plus tard celle de Charles Ives. Mais ça c'est une autre histoire...

lundi 16 décembre 2024

Album en trio avec Catherine Delaunay et Roberto Negro


Ce sont Gabriel Bauret et Grégoire Solotareff qui ont appelé leur livre de photographies ALBUM. En 1995 je l'avais acheté pour ma fille qui avait dix ans. C'était du moins le prétexte que j'avais trouvé pour me l'offrir, comme parfois les beaux livres pour enfants qui me faisaient rêver ! Lorsque j'ai cherché une nouvelle idée pour tirer au hasard les thèmes du prochain APÉRO LABO que je devais réaliser avec la clarinettiste Catherine Delaunay et le pianiste Roberto Negro, j'y ai heureusement repensé, probablement parce que je savais que mon petit-fils qui a six ans et demi serait là et que je pourrais astucieusement le mettre à contribution. C'est tout à fait paradoxal, car les photographies illustrent incroyablement chacun des 113 mots du livre alors que pour les musiciens qui improvisent d'après elles ce ne sont que des prétextes donnant lieu à des divagations qui souvent s'éloignent du sujet ; au mieux ce sont des interprétations très libres de la photographie et du mot associé. Eliott a donc successivement tiré Un manège, Un chat, Des mariés, Un arbre, Une fourchette, Un garage, Une gare, Des lézards, Un lion, Une main. Je lui avais préparé de quoi dessiner pendant le concert, mais il avait terriblement envie de se joindre à nous, ce qu'il fit sur Un arbre avec une paire de hochets en forme de chevaux. Sur mon site drame.org j'ai reproduit les photographies en miniature, mais elles sont absentes de la version Bandcamp qui permet de télécharger les pièces de meilleure qualité.


Je n'avais donc jamais joué ni avec l'une ni avec l'autre, et eux ensemble non plus, mais comme souvent je connaissais bien leur travail, ou même leurs travaux tant ils peuvent être nombreux et variés. La rencontre reste pour autant un mystère tant qu'on n'a pas sauté à pieds joints dans la musique, voire tant qu'on n'a pas réécouté l'enregistrement que je réalise en public, soit une trentaine d'invités dans ces circonstances, car la présence du piano supprime quelques places. Je peux affirmer que mes deux camarades de jeu, cantonnés dans la cabine (ouverte) qui ressemble à un magasin de jouets, se sont bien amusés. Roberto Negro s'est saisi de petites percussions, d'un piano-jouet ou d'un rhombe quand il ne frappait pas mon U3. Il avait aussi apporté un petit synthétiseur qui lui servira de drone à deux reprises. Roberto était plutôt rythmique alors que Catherine Delaunay, qui s'était laissée exceptionnellement aller à la trompe ou aux percussions, surfait sur une veine mélodique dont les lignes directrices étaient particulièrement entraînantes. De mon côté, en plus de mon clavier principal dont les sons sont stockés sur trois disques durs, j'utilisai des synthétiseurs de différentes époques (VFX-SD d'Ensoniq, Wave XT de Waldorf, et trois récents du russe Soma : Terra, Enner, Lyra-8) ainsi que des instruments acoustiques (guimbardes, inanga, erhu, flûte, harmonica, baudruche, etc.).


De ce sixième APÉRO LABO, qui enthousiasma le public, je ponctionne l'une des dix pièces pour clore le volume 4 de la série de CD Pique-nique au labo. J'imagine que le disque sortira au printemps. En attendant, on peut écouter et télécharger gratuitement ALBUM sur drame.org ou Bandcamp.

mercredi 11 décembre 2024

Au cœur de la création


J’imagine que c’était là sans que j’y pense, mais jouer pour la première fois avec des musiciens ou des musiciennes dans le cadre d’improvisations libres permet de les rencontrer dans le plus simple appareil, entendre qu’ils se mettent à nu, sans avoir le temps de contrôler leurs désirs ou leurs réflexes musicaux. Ce partage ne peut être que généreux, échange sans contrainte où règne une bienveillance exceptionnelle. Notre âme d’enfant peut s’y exprimer facilement. Chaque matin j’espère ainsi retrouver la passion de mes débuts et j’y travaille, sans autre motivation que le plaisir, ici de jouer ensemble.

J'ai souvent raconté qu'après avoir éteint et rangé mes instruments je ne me souviens absolument plus de ce que je viens de jouer ou de ce que nous avons composé ensemble dans l'instant. C'est seulement au moment du mixage que j'en découvre à la fois l'ensemble et le moindre détail. Et enfin, à la réécoute, je peux en apprécier la teneur et plonger dans la musique comme le public en profita le jour du concert. Lors du mixage je ne me dépare pas pour autant d'une certaine transe créative qu'un ingénieur du son ne se permettrait pas. Cela n'est néanmoins possible que grâce à une préparation d'une extrême rigueur.

La petite cuisine commence d'abord avec l'installation de mes invités, musiciens et spectateurs, pour les uns placer les câbles et choisir les microphones, pour les autres les fauteuils ! À la balance je ne corrige presque jamais les réglages de chaque voie (potentiomètres à midi) ; le secret est d'avoir de bons micros et de les placer correctement devant les instruments acoustiques, confiant dans l'appréciation et le talent des instrumentistes. J'enregistre simultanément sur 3 voies stéréophoniques de l'application Cubase (j'ai commencé avec son ancêtre Pro 24) et en témoin sur un petit Nagra qui reprend éventuellement les réactions du public. Au mixage je n'ai pratiquement jamais non plus recours aux égalisations ; par contre je normalise alors toutes les voies pour pouvoir inventer un nouvel équilibre en fonction de ma nouvelle écoute. J'ajoute un peu de réverbération sur certains instruments, et selon les besoins un filtre anti-pop ou quelque bidouillage replaçant tel ou tel dans l'espace. Dans l'ensemble j'essaie d'être le plus fidèle possible à ce qui fut réalisé le jour du concert.

Ces réflexions suivent le sixième Apéro Labo enregistré dimanche dernier avec le pianiste Roberto Negro et la clarinettiste Catherine Delaunay, que je dois mixer dès que j'en aurai le temps et qui deviendra l'album intitulé tout simplement Album. Cette fantastique partie de plaisir me rappelle l'expression de Jean Renoir lorsqu'il disait ne pas filmer une tranche de vie, mais une tranche de gâteau !

mardi 10 décembre 2024

Bish Bosch de Scott Walker


Il y a quasiment douze ans jour pour jour que j'écrivis cet article le 7 décembre 2012 sur un artiste encore trop méconnu. Ce même 7 décembre, mais en 2020, je rappelais les 8 articles que j'avais dédié à Scott Walker depuis 2007, y compris celui rédigé pour Le Monde Diplomatique en 2015. Celui qui avait été le modèle de David Bowie ou Alain Bashung s'était éteint à Londres le 22 mars 2019.

Les albums qui sortent de l'ordinaire sont si rares qu'il est impossible d'échapper à ceux de Scott Walker. Je n'ai ressenti un tel choc qu'avec Captain Beefheart, Robert Wyatt, Björk, des voix comme celle de Jack Bruce chez Michael Mantler, ou sur notre continent Colette Magny, Brigitte Fontaine, Camille, Claire Diterzi, pour ne pas citer les éternels, tel Jacques Brel que Walker adapta scrupuleusement en anglais. De préférence chanteurs ayant dessiné leur univers musical en faisant fi de ce qui se fait ou pas. Si ses paysages sonores évoquent d'étranges scènes de film, la voix de Scott Walker, sorte de ténor déjanté ou de crooner emphatique, en dérange plus d'un/e. Il faudra parfois du temps pour s'habituer à cette manière de clamer sa rage ou sa douleur. Bish Bosch, son tout nouvel album, ne produit peut-être pas la même surprise qu'en leur temps Tilt et surtout The Drift, mais sa singularité, sa rigueur et son invention bousculent tout autant.

Bish Bosch signifie que le travail est terminé, il se réfère à la peinture torturée de Jérôme Bosch pleine de petites scènes cruelles et provocantes, et à l'argot de "putain". Ce mélange de sources réfléchit bien la démarche poétique de son auteur, maniant sans prérogatives le trivial et le sublime, le passé et le futur, le bien et le mal. Nous voyageons sur la même galère de la Grèce Antique à la Roumanie de Ceaușescu, de Hawaï aux Alpes, nous heurtant à des concepts de biologie moléculaire ou respirant de sulfureuses puanteurs fécales. Lorsque le mythe croise le quotidien on ne peut s'empêcher de penser à Pasolini, d'autant que Scott Walker ne se prive pas de citations bibliques et de références psychanalytiques. Ses textes nous bringuebalent sur des montagnes russes où il est pratiquement impossible de s'accrocher au garde-fou tant il se plait à changer brusquement de décors ou à convoquer d'historiques monstres au détour d'un vers.

Comme on le voyait dans le film 30th Century Man, il a beau inventer des sons inouïs avec toutes sortes d'objets ou d'instruments comme le Tubax, nouveau modèle de saxophone contrebasse, profonds ou aériens, tranchants ou veloutés, jamais la musique ne saurait produire le malaise que sa diction peut susciter. D'autant que cette fois il ne se prive pas de jouer de silences le laissant souvent a capella. Scott Walker est un minimaliste explosif. Les évènements se succèdent sans précipitation, mais avec une détermination effrayante. Le suspense est colossal. Chaque fois jusqu'à l'effondrement du majestueux et laborieux château de cartes. Si l'orchestre à cordes est utilisé pour des effets de vertige ou si les percussions martèlent l'espace comme dans le film Pola X de Leos Carax, les guitares électriques et les claviers numériques n'ont pas toujours l'efficacité dramatique de ses illustrations circonlocutoires, entendre que la poésie n'est jamais ici explicite, afin de générer des effets différents à chaque nouvelle écoute. Les envolées explicitement rock participent-elles au cut-up burroughsien des références ou sont-elles une tentative d'amadouer les oreilles rétives ?

Le graphisme de la pochette de Bish Bosch est aussi so(m)bre que les précédents. Il annonce la couleur ! De par son incontestable originalité, ses ambiances noires dont l'auteur se force pourtant à exclure tout cynisme, sa poésie hermétique truffée de connotations encyclopédiques, sa monotonie vocale aux intentions dramaturgiques, cet album ne plaira pas à tout le monde. Mais il comblera celles et ceux qui aiment les textures ciselées, les boutades incisives, les transpositions sonores inspirées par le sens des mots, la musique passionnée, et celles-ci comme ceux-là remettront encore et encore ce disque sur la platine pour s'en approcher chaque fois un peu plus, pour en varier les angles, pour en révéler les détails. Une œuvre !

Article du 7 décembre 2012

lundi 9 décembre 2024

L'Apéro Labo #6 marque la fin d'un nouveau cycle


Si l'une des pièces de l'Apéro Labo de hier soir dimanche clôturera le volume 4 de la série Pique-Nique au Labo, c'est aussi le sixième concert en public au Studio GRRR. Pour fêter cela, j'ai eu l'immense plaisir de vivre cette expérience avec la clarinettiste Catherine Delaunay et le pianiste Roberto Negro. Mes deux camarades avec que je n'avais jamais joué, eux non plus ensemble, ayant investi la cabine où réside mon merveilleux magasin de jouets, s'en donnèrent à cœur joie. Étant posté à l'autre bout de la salle je voyais bien que ça délirait sec là-bas et j'entendais bien que nous étions sur la même longueur d'ondes. Comme chaque fois il faudra que je réécoute nos compositions instantanées en les mixant pour savoir véritablement de quoi il retourne. Mon petit-fils Eliott, six ans et demi, choisissait leur thème en tournant au hasard les pages du livre de photographies choisies par Gabriel Bauret et Grégoire Solotareff intitulé Album. Ce sera évidemment le titre du nôtre, lorsque je le mettrai en ligne avant la fin de l'année. Pendant que nous interprétions très librement Un arbre, Un chat, Une fourchette, Un garage, Une gare, Des lézards, Un lion, Un manège, Des mariés, etc., il dessinait et me prêta même main forte tant l'envie de se joindre à nous le tiraillait. J'ai cru comprendre que ce n'était pas le seul, au vu et su de l'émoi des spectateurs et spectatrices réunies là, dont une huitaine de musicien/ne/s que j'admire particulièrement, amusés par l'entrain qui nous animait. À suivre donc, d'abord grâce à l'Album virtuel, ensuite pour un prochain CD sur le label GRRR.

mercredi 4 décembre 2024

Sacem + Spotify, cherchez l'erreur !


Devons-nous nous offusquer de la collision entre la SACEM et Spotify ? La société d'auteurs, compositeurs et éditeurs de musique invite ses adhérents à suivre un webinaire intitulé "Comment développer son parcours d'artiste sur Spotify ?". L'équipe Music de Spotify France vous expliquera les différentes étapes possibles de développement de vos projets sur la plateforme et des outils à votre disposition : de la découverte jusqu'à la conversion puis l'engagement de vos publics. Comment pitcher votre musique pour entrer en playlist, comment déployer son univers sur Spotify, comment toucher de nouveaux auditeurs ou réactiver des anciens fans et plus encore. Ce webinaire se terminera par une session questions / réponses en direct.
Si l'on fait abstraction de ce que représentent des plateformes comme Spotify ou Deezer pour les artistes et leur éventuel public cela pourrait sembler plutôt sympathique. D'un côté les dividendes touchés par les artistes dans ces conditions sont pitoyables, de l'autre le concept de playlist incarne un formatage en règle de la musique.
Selon les estimations, Spotify verse en moyenne entre 0,003 et 0,005 € par stream, mais ce n'est pas une règle stricte. Les revenus générés par les streams sont d'abord versés aux détenteurs des droits : maisons de disques, éditeurs, distributeurs et artistes (vous remarquerez qu'ils sont au bout de la chaîne). Un artiste indépendant touchera une plus grande part que s'il est sous contrat avec une maison de disques, car celle-ci prélève une part importante des revenus (voilà !). De toute manière, pour gagner 1 000 €, un artiste devrait accumuler environ 300 000 streams sur Spotify, en supposant un taux moyen de 0,004 € par stream, et qu'il n'ait pas à partager cette somme mirobolante entre tous les ayants droit. Faites le calcul en fonction des possibilités de vente pour des musiques comme le jazz, le rock, les musiques improvisée, contemporaine, traditionnelle, etc.). Si l'aspect pécuniaire est écarté, dans ces conditions, donc à moins de faire partie du mainstream, les artistes peuvent-ils espérer la moindre visibilité ? J'en doute, et pour cause...
En ce qui concerne le concept de playlist, l'écoute revient à subir un flux incessant basé sur un format chanson. On ne sait plus ce qu'on écoute. Un robot va jusqu'à choisir pour vous le style que vous aimez. Au diable la moindre incartade que pourrait offrir la curiosité ! Lorsqu'on sait qu'une écoute attentive excède difficilement vingt minutes (le temps d'une face des vinyles par exemple), le résultat sur l'auditeur n'est pas loin de la muzak, ce flot ininterrompu qui s'écoule dans les supermarchés, les ascenseurs et les stations service, produit essentiellement pour anesthésier l'auditeur, enfin libre de consommer, en l'entraînant vers le fond légèrement incliné du magasin. D'ailleurs, en mode freemium une publicité est jouée périodiquement par le lecteur en moyenne toutes les dix minutes ! En soirée il m'arrive de demander au DJ ce qu'on écoute, la réponse la plus courante est "je n'en sais rien, c'est dans ma playlist." ! J'ai construit ma culture en recopiant le dos des pochettes, pas seulement les titres et le nom des musiciens, mais les notes explicatives lorsqu'elles représentaient quelque intérêt. La musique actuelle devient ainsi une marchandise qui profite essentiellement au support, ici Spotify. En ce qui me concerne je refuse de placer mes disques sur ces plateformes qui, de plus, nient la notion d'album en mélangeant tout dans un chapeau à la taille de la planète. Les artistes ont peu à y gagner, si ce n'est à entrer dans le grand marché de la consommation où eux-mêmes sont transformés en produit. J'avoue préférer Bandcamp qui, jusqu'ici, respecte les artistes et les auditeurs, en payant correctement et en conservant la notion d'album.
La SACEM tombe une fois de plus dans le panneau en agitant des chimères, probablement pour faire jeune, et continue de perpétuer des inégalités en défendant les gros au détriment des petits. Cette société appartient pourtant à tous ses auteurs, même si les éditeurs et les majors ont la puissance de dicter les usages.