Jean-Jacques Birgé

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

mercredi 25 janvier 2023

Des vertiges positionnels paroxystiques bénins


Je ne sais plus quoi inventer. Épuisé par deux "grippes" consécutives, mon corps semble faire l'inventaire de tous les petits bobos qui ont jalonné ma vie. Les derniers en date, dermatologiques et vertébraux, ont disparu aussitôt pour laisser la place à des vertiges positionnels paroxystiques bénins (VPPB).
Si je n'avais jamais expérimenté ce trouble, j'aurais drôlement paniqué, ce qui avait dû se produire la première fois, il y a quelques années. C'est comme lors des effets trop puissants du haschich du temps où j'appréciais cette méthode pour changer de points de vue sur le monde. J'avais donc cru que j'allais mourir. Comme je ne suis pas mort, la seconde fois, confiant, j'ai attendu que ça passe. Et puis j'ai appris à m'endormir. Comme je ne pratique plus ce sport, je ne deviens plus jamais vert pomme, mais je ne suis pas certain d'avoir actuellement pour autant la bonne couleur !


Il y a deux jours, lorsque, dès mon réveil, j'ai effectué deux ou trois boucles sur les montagnes russes, je sus qu'il fallait bien le prendre, amorcer le virage en douceur. Cette fois j'ai ri en m'accrochant tout de même fermement aux rebords du matelas. "Ces vertiges, souvent violents, brefs (moins de trente secondes), et donnant l’impression d’un mouvement de rotation ou de chute dans un trou, sont déclenchés par les changements de position : se coucher, se lever, regarder en l'air, tourner la tête rapidement, se retourner dans son lit", et cela peut se répéter pendant plusieurs jours. Ils seraient liés à un dépôt anormal d'otolithes (petits cristaux) dans l'un des canaux semi-circulaires de l'oreille interne. Lors d'un mouvement du corps, ces otolithes se détachent et se déplacent, ce que le cerveau interprète comme une rotation brusque de la tête. L'effet peut se produire les yeux fermés ou dans l'obscurité. C'est très impressionnant. Comme ces vertiges ne sont accompagnés d'aucune autre manifestation, il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Si cela dure, dès que je pourrais m'extraire de mon cocon grippal, j'irai voir un ostéopathe spécialisé qui réglera le problème en deux coups de cuillère à pot.
En attendant lorsque je suis couché ou que je me penche pour attraper un objet par terre, j'y vais lentement, car cela peut chavirer sur les chapeaux de roue. Mais qu'est-ce que je ne fais pas doucement depuis six semaines qu'a commencé cette traversée du désert ? Je sens pourtant que je me rapproche de l'oasis, sachant que même les mirages sont des projections de la réalité.

mardi 24 janvier 2023

Plus fort que la Légion d'Honneur


Jeudi à 14h précises [l'article original date du 26 juin 2010] ma pâte à prout est officiellement entrée dans les collections du Musée des Arts Décoratifs et, par là même, dans les Collections Nationales. Passée devant la commission, je ne sais pas si c'est la petite ou la grosse, elle portera donc un numéro d'inventaire commençant par 2010 sous le nom de Noise Blaster (ou encore pâte à pet, boîte à pet, boîte péteuse). Je l'avais achetée chez Hanley's à Londres en 1995 pour 4 £. Elle avait été exposée l'année dernière pendant cinq mois à "Musique en Jouets" dans une des ailes du Louvre qui héberge les Arts Décoratifs. Je n'ai pas gardé de photographie et j'ai racheté la semaine dernière à Toronto une pâte à prout toute neuve intitulée cette fois Wind Breaker. Ce produit a tendance à se rétracter et à sécher au fil des années. Pour qu'elle fonctionne au mieux, il est nécessaire qu'il y ait un maximum de pâte lorsque l'on y enfonce les doigts après avoir créé une poche d'air au fond du gobelet. Mais la réputation de cette matière est parfois usurpée, sa mollesse l'empêchant de s'en servir comme cale. Sur la boîte de ma pâte fraîche, il est stipulé qu'elle ne peut être utilisée à l'église, ni en classe, ni en réunion de famille. Sous son nom, on peut lire "Hearing is Believing" (L'entendre c'est y croire !).
Le même jour, sont entrés dans les Collections Nationales un lapin Nabaztag, donateurs Antoine Schmitt et moi-même, ainsi qu'un piano Michelsonne de Pascal Comelade, plusieurs boîtes à musique, des Playmobil et leurs variations tchèques, des Igracek, soit une infirmière et un ouvrier. À côté de l'objet du délit j'ai photographié un coussin péteur bien que dégonflé, ce qui n'est certainement pas le cas de Dorothée Charles qui a soutenu avec passion la donation de ma pâte à prout, grâce lui soit rendue !

lundi 23 janvier 2023

Pas forcément à lire


C'est un bilan de santé. Pas forcément à lire. Mais je n'ai trouvé que cela pour sortir de ma léthargie. Impossible de lire, regarder un film, écouter de la musique, je suis épuisé. Je scrute le plafond, recroquevillé dans mon lit. Les yeux me brûlent. Je les ferme. 39°5 au réveil. Les frissons et les courbatures sont à peine atténués par le Dafalgan (Doliprane, c'est pareil, mais en ces temps de pénuries de médicaments on fait avec ce qu'on trouve). Tout a commencé il y a six semaines. La très vilaine grippe s'était transformée en extinction de voix. Je retrouvais un équilibre, difficilement, car les produits pharmaceutiques et l'état fébrile m'ont fait passer en hypothyroïdie alors que j'étais stabilisé. Les analyses sanguines ne sont pas fiables dans ces conditions. Et voilà que mon petit-fils me refile sa rhino-pharyngite virale. C'est reparti pour un tour. J'en ai terriblement marre, mais mon degré d'abrutissement fait passer la pilule. La toux irrite à nouveau les cordes vocales. Voix rauque. J'éternue, je grelotte, bouffées de chaleur pendant la nuit. La gorge commence à me brûler. Je n'ai pas faim, ce qui chez moi est le signe d'un net dysfonctionnement ! Chercher à faire quelque chose de positif, mais je ne tiens pas debout. Heureusement mes adorables voisins font mes courses ou je me fais livrer. Je préférerais ne pas me plaindre. J'arrête la toux en criant "stop !". Souvent ça marche. Je me soigne avec les prescriptions médicales et des remèdes de sorcière. Je peste contre l'époque. Six semaines c'est long et j'ignore quand je sortirai du tunnel, d'autant que je ne sais pas à quelle branche me rattraper. Il doit y avoir une base psychologique à ce marasme, mais quand c'est parti ce n'est plus la question. Je ne me reconnais pas. Mes proches non plus. Où est mon peps légendaire ? Terrassé par la fièvre il m'est arrivé d'avoir des idées noires. Ne pas y faire attention, mais ça explique que certain/e/s se laissent glisser. Mon cancer passé m'apparaît comme un truc sympa parce que j'étais bien entouré. L'aphonie m'a isolé. La fièvre me projette dans un non-monde où chaque instant devient insupportable. Il faut pourtant prendre son mal en patience. En attendant, je vais me recoucher. Au plafond je compte les heures. Les bambous servent à accrocher la moustiquaire quand les beaux jours reviendront.

P.S.: le lendemain matin, la fièvre est tombée. Bronchite. Grosse fatigue. Tous les lieux de fragilité cèdent les uns après les autres, comme mon dos. Passé l'inventaire, je reprendrai la marche intelligente et j'oublierai ce sinistre passage.

mercredi 4 janvier 2023

Dans mes cordes


Désolé pour cette intrusion du privé dans la sphère publique, mais comme, toujours aphone probablement encore pour une quinzaine de jours, et ne pouvant que murmurer à l'oreille des chats, les réseaux sociaux représentent le tunnel par où je m'évade ! J'ai évidemment toujours préféré Monte Cristo à Edmond Dantès. Donc j'entame la seconde partie de mon aventure muette, celle de ma résurrection. C'est du moins ce que j'espère, suivant le traitement de six mois que l'ORL m'a ordonné à base de nettoyage du nez et de suppression de la toux par un tas de trucs dont du Gaviscon à haute dose (en prendre un dès que je tousse !). C'est bien cette toux suffocante qui a enflammé les cordes vocales et un minuscule polype s'est formé laissant passer de l'air, d'où mon timbre actuel, tarif lent, pas du tout prioritaire. L'arrêt des médicaments soporifiques devrait également me permettre de reprendre du poil de la bête. Je règle au jour le jour l'aspect psychologique de l'affaire, donc tout devrait rentrer dans l'ordre et je me vois déjà en athlète de la nouvelle année.

Toujours condamné à la solitude devant mon grand écran, j'ai regardé Ariaferma de Leonardo Di Costanzo avec les formidables Toni Servillo et Silvio Orlando ; scénario, lumière, musique, montage, tout est parfait ; une histoire d'humanité dans cette prison vétuste où il ne reste que quelques détenus et leurs gardiens, les derniers jours avant transfert.
The Menu est un objet gastronomique très pervers, à l'humour noir féroce, avec Ralph Fiennes et surtout Anya Taylor-Joy. Le film de Mark Mylod, qui se réfère à Buñuel pour L'ange exterminateur et Bong Joon-ho pour Parasite, m'a surtout rappelé Pasternak, le début des Nouveaux Sauvages (Relatos salvajes) de Damián Szifrón.
Historiquement et géographiquement, le documentaire Psychedelia de Pat Murphy réactualise l'importance des psychotropes utilisés à des fins médicales, en particulier pour le traitement de certaines pathologies psychiatriques. En 1971, Richard Nixon marqua un coup d'arrêt dans la recherche en déclarant la guerre à la drogue pour en fait s'attaquer à la gauche pacifiste et à la communauté afro-américaine. Le film m'a rappelé nos propres expériences à la fin des années 60. J'imagine que, jeune homme, la découverte du LSD m'a permis de relativiser la doxa et d'envisager d'autres ponts de vue. Je me souviens très bien des premières visions au plafond alors que nous étions allongés par terre chez Jean-Pierre. Comme j'étais très raisonnable, je laissais passer minimum trois mois entre chaque trip tout en préparant très sérieusement chaque aventure. Je justifiais l'exergue de Henri Michaux dans Le bras cassé lorsqu'il écrit "nous ne sommes pas un siècle à paradis, mais un siècle à savoir". Tous mes camarades ne l'envisageaient pas ainsi. Certains "s'amusaient sans arrière-pensée". Une partie de ceux-là sont morts. Les autres en tirèrent des leçons irremplaçables. Nous avions entrouvert les portes de la perception d'Aldous Huxley. Mais la qualité de l'acide était incomparable avec les cochonneries vendues aujourd'hui. Imaginez ces morceaux de buvards minuscules nommés Purple Haze, Black Star ou Window Pane ! Nous essayions systématiquement tout ce qui permettrait à notre cerveau de fonctionner selon d'autres critères que ceux de la maîtrise. Assez vite, je n'eus plus besoin d'expédients extérieurs et mon imagination se laissa porter par les courants de la création... Le film m'a replongé dans cette époque que j'avais un peu oubliée, période de formation effervescente que j'évalue entre 15 et 20 ans. Je sens des parents s'inquiéter drôlement à cette lecture. Il y a de quoi. Mais tout autant que par les gosses anesthésiés devant leurs écrans qui n'en retiendront rien des mystères de la vie. Je mentais aux miens, très "tolérants", les rassurant que nous fumions juste de l'herbe et du hasch. L'important, c'est que nous étions vivants, vifs et pleins d'espoir, créatifs et partageurs.

lundi 2 janvier 2023

L'influence des études


Sur la chemise Supralux je décrypte, effacé par le temps, Love is You, Light Show H + Dagon, Berthoulet (Red Noise + Planetarium), Epimanondas, mais à l'intérieur, du même stylo plume, reposent six dissertations de philosophie d'octobre 1969 à mai 1970, plus deux d'anglais et une quantité d'équations mathématiques qui ne me disent plus rien aujourd'hui. Si la plupart ressemblent à des pense-bête, alignement de sinus, cosinus, tangentes et logarithmes, j'arrive seulement à déchiffrer les calculs de surfaces et volumes des cônes, pyramides et sphères. La même écriture enfantine suit laborieusement les lignes des carreaux millimétrés, collant à la ligne rouge de la marge comme des pattes d'insectes sur un papier tue-mouche. Toutes les dissertations respirent mai 68 tant dans leur énoncé que par les réponses que j'y apporte. Les trois premières pages étaient chronométrées, moins de cinq minutes pour décrire la philosophie de Nietzsche ! Ma mère [racontait] que j'étais rentré à la maison en reprochant à mes parents de ne m'avoir jamais parlé de lui. J'y aborde essentiellement le danger des interprétations, en particulier par les nazis, insistant sur le désir de Nietzsche que les hommes s'interrogent continuellement, qu'ils remettent en permanence tout en question, que les hommes philosophent ! En les lisant ébahi, les dissertations naïves m'apparaissent comme le terreau où pousseront toutes mes idées à venir, justifiant jusqu'à ma quotidienne contribution. Au début de mes années de lycée, ma mère faisait le travail à ma place. Je me souviens pourtant de ma première composition réalisée en classe : "Birgé, premier, votre style habituel !" Ma mère n'était pas peu fière d'avoir passé le relais au fiston. En Terminale, j'avais depuis longtemps acquis mon autonomie et m'opposais parfois à la morale parentale, comme au moment de la guerre du Sinaï ou par mes choix politiques nettement plus radicaux que les leurs. Pendant le Secondaire, mes notes n'étaient plus aussi brillantes. J'obtins tout de même mon Bac C, que je repasserai deux fois, persuadé que la vraie vie est ailleurs, avec un 2 en maths et 5 en physique. Il fallait que mes notes de français, de philo, d'anglais et de gymnastique soient sacrément bonnes !
L'énoncé des différents devoirs en dit long sur l'époque : D'où vient, selon vous, le malaise de notre civilisation ? - Le travail est-il une nécessité, une contrainte ou une obligation ? - Réforme et révolution. - La violence. - Expliquez et commentez cette affirmation : "On peut être bourgeois sans rien posséder et ne pas l'être en possédant. L'état de bourgeoisie est un genre de vie et une manière de penser." - As a student, what will freedom mean to you? J'y fustige les systèmes capitalistes, privé ou d'État, le pouvoir et l'autorité, l'abrutissement programmé des masses, les modèles pernicieux que la société nous suggère, allant jusqu'à justifier certaines formes de violence que je nomme "contre-violence", tout pacifiste que j'étais. J'éventualise le travail dans la joie, utopie réalisée à mon petit niveau. Je rappelle l'historique des événements de mai en me trompant sur la révolution qui ne fut que de mœurs... Pourtant là aussi j'en adopterai pratiquement les principes : "c'est quand l'extraordinaire devient quotidien" !

Article du 7 mai 2010

dimanche 1 janvier 2023

Vœux romantiques


Je me suis réveillé en 2024. Comme une fleur. Aurais-je sauté une étape ? Lire les vœux et commentaires m'a mis la puce à l'oreille. Si je ne peux pas parler, j'entends bien et je sais encore lire. Mais l'aphonie sème plus de trouble qu'on pourrait s'y attendre. Depuis trois semaines je vis en dehors du monde. La grippe et la fièvre m'avaient fragilisé. L'extinction de voix me cantonne à une prison dorée, cette maison d'où je sors peu, d'abord parce que je suis fatigué, ensuite parce que mes échanges sociaux sont limités à quelques murmures forcés et des grimaces. Ces lignes sont salvatrices. Pour quelqu'un qui a toujours privilégié le partage à la solitude, ce pourrait être un calvaire. Sachant m'habituer à toutes les situations, j'ai accepté mon sort et pris mon mal en patience. Or ce n'est pas sans conséquences. Mes repères sont faussés. Neurones attaqués au sécateur. Comme l'impression de devenir idiot, une sorte de lobotomie où le silence montre son inexistence. De même que j'ai réduit considérablement mon alimentation, le volume sonore courant est devenu vacarme. Less is more revendiquait l'architecte et designer Mies van der Rohe. Pour un maximaliste, c'est un comble ! Peut-être ai-je la tête comme une cougourde ? S'il m'a fallu plusieurs vérifications pour être certain que nous étions bien le 1er janvier 2023, j'ai la désagréable impression de revenir à la case départ.
Pas besoin d'aller très loin en explications psychanalytiques pour comprendre mon trouble. Ma voix, encore plus parlée qu'écrite, est mon fer de lance. J'ai perdu mon Eurydice, mortel silence, vaine espérance ! Quand on pense que Glück signifie chance, on peut se demander si c'est bien raisonnable. Reset. Ou bien : mon père est décédé un 2 janvier à mon âge actuel. Ça ira donc mieux mercredi. Sauter un an m'aurait épargné l'attente et les errances du no woman's land. Il y a trop de signes pour qu'aucun me convainc. Lorsque j'en manque j'en fabrique. A quoi bon ? La libido est la recherche instinctive du plaisir, pas seulement sexuel. Il me faut du désir, de grands projets, bâtir des châteaux en Espagne, soulever des montagnes, croire en mes rêves d'adolescent pour me permettre d'avancer. La maladie est un obstacle à la reprise. J'ai écouté, parfois suivi, les conseils généreusement prodigués. Aucun ne fit mouche. Dis Tonton, pourquoi tu tousses ?
Il n'y a pas de douane à certains cols. La grimpette est fastidieuse et sans aucune garantie de succès. Je m'y colle tout de même. Il y a trop de signes pour que je fasse la sourde oreille. Cela me terrifie. Ai-je jamais eu le choix ? Sauter à pieds joints des plus hautes falaises. Ces mirages se sont jadis avérés planches de salut. Je suis la voix et je fonds, littéralement. C'est l'aspect obsessionnel qui m'angoisse, cette manière de ressasser des évidences qui n'en sont pas, mais pourraient le devenir. Je n'ai vécu que grâce à cette innocence qui me fait prendre mes rêves pour la réalité, quitte à renverser la syntaxe et que l'impossible devienne le réel. En face aussi il y a des signaux de fumée. Si 2023 s'échappe déjà, j'en avais fait mon deuil, il faudra bien l'apprivoiser. Laisser les choses et les gens s'approcher. Cette fois j'éviterai de jouer les oiseaux de mauvais augure, les nouvelles sont trop sombres. En mûrissant j'apprends la patience, pas la fatalité. Si vous avez tenu jusque là, alors que j'ai l'impression de me répéter, jour après jour de mutisme, de tourner en rond tant ça ne tourne pas rond, c'est vraiment sympathique de votre part. J'y suis extrêmement sensible dans cet isolement éphémère. Je vous souhaite la meilleure année possible, de ne pas vous laisser abattre, de vous regrouper pour être plus forts face à l'adversité, je vous souhaite de l'amour, beaucoup d'amour, car cet amour aura raison des pires maladies, revers de fortune, et autres obstacles dont la vie est faite, pour qu'elle reste une fête, fut-ce dans la résistance, refus d'une prétendue inexorabilité !