70 Pratique - septembre 2007 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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vendredi 28 septembre 2007

Incompétence de Free


L'aventure que je vais vous conter peut paraître anecdotique. Le premier chapitre montrait la détérioration du service public, nous pouvons constater aujourd'hui le cynisme de la privatisation, l'un et l'autre colorés d'une sacrée dose d'incompétence, avec en bout de course le désarroi des utilisateurs englués dans une Toile qui porte bien son nom.
Après France Télécom, c'est au tour de Free de mener ses abonnés en bateau. Cinq coups de téléphone à la Hotline (l'assistance) à 0,34 euros la minute, soit la somme totale de 40 euros, plus cher qu'un abonnement mensuel, pour que cela ne fonctionne toujours pas au bout de trois semaines ! Retour sur les aberrations en cascade de la Hotline, qui seront suivies par la description d'une petite arnaque. Mais commençons par la panne :

1. Ma FreeBox v.4 tombe en rade le 3 septembre et j'en commande aussitôt une nouvelle. Le délai annoncé est d'une semaine.
2. Comme je ne vois rien venir, au bout d'une dizaine de jours je vérifie que ma demande a bien été prise en compte. Un second salarié du fournisseur d'accès me confirme que ma demande a bien été enregistrée, mais le délai s'allonge d'encore une semaine.
3. Ne voyant rien venir hier matin, j'appelle une troisième fois pour savoir si je peux emprunter la FreeBox v.5 d'une amie qui ne s'en sert pas et la brancher sur ma ligne. La fille me répond qu'il n'y a aucun problème. Rentré à la maison, comme cela ne marche pas, je rappelle la Hotline.
4. Le quatrième échange confirme mes craintes. La préposée de ce matin m'a dit n'importe quoi. La v.5 ne peut pas fonctionner sur ma ligne.
5. Devenant de plus en plus parano, je rappelle une dernière fois pour vérifier qu'il n'y a rien d'autre à faire et je constate que ma demande du 3 septembre (1) n'a jamais été validée, que la vérification (2) était bidon, que l'affirmation (3) était erronée, que la seconde vérification (4) était encore du vent. En plus, le point de dépôt de ma FreeBox dont on m'avait donné l'adresse n'existait plus depuis belles lurettes et il fallait refaire une commande aujourd'hui comme si c'était une demande initiale ! Aaaaaaah, je craque... On me redonne un délai de dix jours. je ne veux pas le croire.

Après que Free ait augmenté le personnel de sa Hotline de 10 à 1000, le service devenu un temps exemplaire s'est bigrement détérioré (voir plus haut : si l'on vous répond n'importe quoi, à qui se fier ?). On a la nette impression que nos interlocuteurs ont la consigne de faire durer les communications (facturées, rappelons-le, à 0,34 euros la minute) le plus longtemps possible. Leurs réponses froides et cliniques semblent être lues mécaniquement. On a l'impression de remplir un questionnaire face à un robot. La troisième fois de la journée, ça fait bizarre. C'est peut-être tout simplement un effet de la délocalisation et peut-être appelle-je à l'autre bout du monde sans le savoir ? À chaque coup de fil, il faut commencer par décliner son numéro de téléphone, son nom, son e-mail, son numéro de portable, confirmer le type de contrat et l'on s'entend répondre les mêmes sempiternelles phrases qui ressemblent plus à de la promo lobotomisée qu'à un service à ses abonnés. Fichue perversité du numéro surtaxé ! On voudrait raccrocher, mais les standardistes vous tiennent le crachoir pour des trucs que vous savez déjà, d'autant que c'est tout de même chaque fois le même laïus. J'imagine qu'il n'y a pas grand chose à faire qu'à prendre son mal en patience. On me répond qu'avant Internet on vivait très bien sans, c'est vrai, mais personne ne m'envoyait de courriel sans que je puissse le lire...
Si vous lisez ces lignes, c'est que je n'ai pas cru toutes les billevesées des techniciens de Free. Je me suis acharné sur ma FreeBox. Elle veut bien me délivrer un peu de réseau de temps en temps...

jeudi 27 septembre 2007

Remède contre le rhume


Voilà c'est trop tard. J'aurais dû remettre la chaudière en route un jour plus tôt ou ne pas travailler à poil avec le temps qu'il fait. Hier soir, j'ai grimpé et dévalé les escaliers un paquet de fois pour purger tous les radiateurs et remettre de l'eau dans le circuit pour maintenir la pression. Un rhume carabiné m'entraîne dans les limbes cotonneux de l'errance cérébrale agrémentée d'exténuants éternuements. La moustache que j'ai pourtant rasée ce matin s'en trouve tout irritée. Pourtant je connais le remède. À condition de m'en saisir assez tôt. Je prétends même que je n'ai plus jamais le rhume depuis que je prends de l'alium cepa en 4 ou 5CH, trois granules quatre fois par jour à laisser fondre sous la langue ! Comme l'attaque a l'air costaud, je suce aussi un comprimé sucré de Coryzalia toutes les heures. D'habitude, ça marche, on va bien voir. Cela ne peut pas faire de mal, comme disent les médecins qui ne croient pas aux vertus de l'homéopathie. Ah, que les Cartésiens sont ennuyeux, ils passent à côté de grandes choses...
J'ai bien fait d'enregistrer mardi les sons de Bubbles, le prochain jeu des Ptits Repères : porte de garage qu'on ouvre et qu'on ferme, pas sur les marches, jets, explosions de bulles, adhésion entre elles, etc. Comme je fais tous les sons du site avec ma voix (la bouche, les lèvres, le palais, la gorge, le nez, les oreilles, stop), j'aurais été bien embêté avec cette manifestation automnale.

jeudi 13 septembre 2007

Le tamarin est de saison


Olivia nous a rapporté une boîte de tamarins d'un magasin indien de la rue du Faubourg Saint Denis. Ces fruits délicieux, ici importés de Thaïlande, sont sucrés et acidulés. Leur étymologie arabe "tamar hindi" qui signifie "datte de l'Inde" donne une indication sur leur texture pâteuse une fois qu'on a épluché la gangue cassante qui les protège. Les pépins à la forme irrégulière sont aussi durs que des cailloux. Bernard espère en faire pousser. Vu leur propriété laxative, il est recommandé de ne pas en abuser ! Je prends la photo sur la grande nappe qu'Olivia nous a offerte lors d'un de ses précédents séjours.
Tandis que je cherche des informations sur le Net, je tombe sur le site tous-les-fruits.com qui résout l'énigme soulevée par Thierry à propos des azeroles. Il y aurait une confusion possible entre les acérolas et les azeroles. Les premières, qu'il dévorait en Corse lorsqu'il était enfant, sont des "cerises des Antilles" ou "cerises des Barbades", les secondes, qui poussent dans le jardin de La Ciotat, sont des "pomettes" ou "cénelles".

mardi 4 septembre 2007

En panne de France Teleconne


Lorsque nous sommes rentrés à Paris, les téléphones 01 (France Telecom) et 09 (ligne à dégroupage partiel Free) étaient en panne. Curieusement, Internet continuait à fonctionner, à condition de ne pas rebooter la FreeBox qui mettait alors plus d'une heure à se reconnecter. C'est certainement l'énigme de cette saga technique. France Télécom reconnut une panne à leur central, mais exigeait 48 heures pour intervenir. Si je n'avais pas de nouvelle samedi à 19 heures, je devais les rappeler. Comme je suis un peu parano, on se demande pourquoi, j'appelai dès 18 heures le lendemain.
J'apprends alors qu'un préposé serait passé vendredi après-midi, sans rendez-vous et sans avoir laissé d'avis de passage. Qui croire ? France Téléconne m'avait précisé que ma présence n'était pas requise. Chose surprenante, le préposé "supposé" n'a laissé aucun avis de passage. On me donne un rendez-vous pour après le week-end entre 13h et 18h, mais lundi, à l'heure limite, personne n'a sonné à l'interphone. Furieux, je rappelle et tombe enfin sur la première personne compétente du service public. Je compatis évidemment sur les compressions de personnel, forcément responsables du foutoir. Je n'ai pas l'habitude de m'en prendre aux salariés. Je sais bien que lorsqu'il y a un problème au bas de l'échelle, c'est toujours une défection de la hiérarchie. Une gentille dame, compatissante à son tour, me suggère d'exprimer ma solidarité à Didier Lombard, PDG de France Telecom, Service Réclamations, 6 place d'Alleray, 75015 Paris. Comme elle craint que la réparation prenne plusieurs jours, elle fait basculer gratuitement ma ligne défec/tueuse sur mon portable.
C'est évidemment à cet instant que le dépanneur sonne à la porte. Après un long moment à chercher les passages des câbles que j'avais pourtant indiqués sous le lierre qui a sauvagement poussé cet été, il finit par rétablir la ligne. Entre temps, il s'était transformé en jardinier. La ligne 01 est rétablie, Internet revient, mais pas le téléphone Free. Donc rebelote, j'appelle la Hotline Free.
Après huit minutes d'attente à 0,34 euro la minute, un jeune homme me confirme que la puce téléphonique de la FreeBox est morte. Il faut que j'évite de débrancher quoi que ce soit, car Internet pourrait disparaître avant que j'ai reçu une FreeBox de rechange. Quelle relation de cause à effet ces pannes entretiennent-elles ? Personne n'y pige rien. Mais si vous ne voyez pas de billet un matin, vous saurez pourquoi ! On n'est pas grand chose.