70 Pratique - août 2009 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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dimanche 30 août 2009

Time Capsule désintégrée


Ce n'est pas un nouveau chapitre de la fiction. En mon absence j'avais laissé mon ordinateur branché sur Internet. Un matin, je me connecte et constate la liaison coupée. De deux choses l'une, j'exclus la troisième. Un cambrioleur n'aurait pas volé le matériel en la présence de nos anges-gardiens Ce ne pouvait être que l'électricité ou la FreeBox. Jean me confirme qu'il n'y a eu aucune coupure pendant son séjour et elle aurait laissé des traces, les horloges non connectées au satellite étant incapables de redémarrer toutes seules. Reste la connexion. Pas d'affolement. Un TGV plus tard, je constate en effet qu'il n'y a plus de réseau. Échange de câbles, tests, localisation de la panne. La Time Capsule qui me servait à la fois de borne wi-fi et de disque de sécurité pour le portable a rendu son dernier soupir. J'appelle Apple dont le numéro est devenu gratuit. Après laborieuse communication avec deux jeunes femmes scandinaves au français approximatif la conclusion est irrémédiable. L'appareil acheté il y a un an pour environ 400 euros n'est plus sous garantie et ne se répare pas. Direct à la boîte à ordures spécialisée de mon fournisseur d'arnaques. Mon interlocutrice ne pouvant trouver d'autre explication invoque la foudre : un orage aurait été aperçu sur Paris cette semaine, ben voyons ! L'installation de mon ancienne borne Airport Extreme se passe comme une lettre à la poste. Rien d'autre n'a souffert. Jusqu'à ce que je tente de reconfigurer la petite borne Airport Express qui me permet d'écouter de la musique sur iTunes sans fil en la branchant sur la chaîne hi-fi. Cette fois elle s'allume mais refuse de se connecter. Grrr !... Un disque dur va vingt fois plus vite à se synchroniser avec Time Machine pour effectuer des copies de sécurité et il en coûte le tiers ! Conclusion : ne jamais se précipiter pour acheter du matériel, préférer lire les analyses et vérifier les compatibilités avant de se lancer... J'ai ainsi résisté à acquérir le nouveau système OSX baptisé Snow Leopard. Lassitude et gâchis...

vendredi 21 août 2009

Online débloque


Un jour sans billet, c'était hier la première fois en quatre ans. L'hébergeur Online, qui dépend de Free, n'a pas su réparer son serveur en temps et en heure. J'avais pourtant mis en ligne mon article sur La ruche à quatre heures du matin, juste avant de partir à la pêche (photo sans trucage) ! Mais la panne est intervenue quelques minutes plus tard.
"Suite a un problème de corruption de système de fichier (reiserFS), la plateforme pf1 est temporairement indisponible depuis ce matin (...) Nous allons débuter en fin de matinée le déplacement des données vers un nouveau serveur, par ordre des sites les plus visités. Nous estimons un retour à la normale pour la majorité du trafic dans la soirée."
Ce ne fut évidemment pas le cas. Certains sites que je gère sont repartis alors qu'ils ont "Nettement" moins de visites que le Blog qui n'était toujours pas revenu ce matin... Je n'ai arrêté d'émettre que deux fois depuis qu'il y a quatre ans j'ai décidé de produire un billet 7 jours sur 7. La première fois, nous étions en montagne et je n'ai pas réussi à me dépêtrer d'une ligne téléphonique hertzienne. Arrêt de neuf jours. La seconde fois, j'avais choisi de faire une pause hygiénique d'un mois, le temps de notre voyage au Laos. Ayant pris des notes et des photos, j'avais ensuite relaté l'aventure... Online a été plusieurs fois en panne, mais j'ai toujours réussi à émettre. Cette fois encore, ces quelques mots remplissent malgré tout leur fonction !
La défection d'Online interroge ma conscience professionnelle et la légèreté du secteur gravitant autour des nouvelles technologies. Ai-je jamais déclaré forfait, annulé un concert ou une séance, été incapable d'honorer mes engagements ? Il est devenu au contraire monnaie courante d'acheter des logiciels inaboutis et de faire payer aux utilisateurs les mises à jour indispensables, sans parler des bugs natifs de nos ordinateurs. Devons-nous accepter une fois pour toutes que nos machines soient commercialisées inachevées ? Après tout, ce n'est ni une automobile ni un avion de ligne : aucune vie humaine n'est mise en danger par leurs bégaiements ! N'existe-t-il aucune réponse technologique assurant la fiabilité des systèmes que nous employons ? Ou est-ce encore la loi du profit maximum au détriment de la qualité du service proposé ?

dimanche 16 août 2009

Fiction


Lorsqu'en musique nous jouons une rythmique ou que nous peignons une ambiance sur laquelle les solistes peuvent choruser à leur aise, Bernard appelle cette figure une corde à linge. Quoi que l'on y accroche, cela fonctionne. Mon blog est une corde à linge. J'aime varier les billets. Un billet chaussettes, un billet pantalon, un billet chemise, un billet slip, chacun a sa fonction propre. Certains lecteurs y voient une constante en la première personne du singulier, omettant plusieurs types d'articles qui n'obéissent pas à cette règle. J'essaye de n'en suivre aucune à part la sainte trinité titre-image-texte et l'éventuelle note en bas de page constituée par les liens hypertextes. Ces derniers jours, j'ai entamé une nouvelle rubrique, semant le trouble chez quelques un/e/s, comme si j'avais fumé la moquette ou pété un câble. On s'est même inquiété que je perde mes lecteurs. Si vous égarer est un plaisir pervers que je ne renie pas, je ne peux m'empêcher de semer des petits cailloux sous mes pas. Je laisse des signes, fabrique des indices. Le discours de la méthode renvoie à la fameuse association théorie-pratique. On ne se refait pas, mais il est toujours possible d'évoluer. La rubrique Fiction m'a happé comme un semi-remorque qu'on double sur l'autoroute. Je me suis laissé improviser sans savoir où j'allais. Phrase après phrase, jour après jour, m'apercevant qu'on pouvait lire mes chapitres dans l'ordre où je les avais tapés, où à l'envers en commençant par le plus récent lorsque la lecture impose sa descente vers le bas de la page. Les lecteurs les plus fidèles suivent la chronologie comme on lit un roman, les autres rattrapent le temps comme on feuillète un quotidien, en commençant par la fin.