70 Pratique - novembre 2009 - Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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lundi 16 novembre 2009

Suspension d'émission ?


Scotch reste à la maison en bonne compagnie tandis que nous partons prendre l'air. J'ignore encore si je pourrai continuer à émettre depuis la montagne. Dans le passé, je n'avais pas réussi à me connecter, mais je vais tenter un nouvel essai avec ma clé USB 3G+ et la puce de mon iPhone. Lesponne est à 1500 mètres d'altitude devant un panorama à 270° sans aucune présence humaine visible. Située sur le flanc sud, la grange où nous rejoignons Jean-Claude et Maurice a l'avantage d'être au soleil, sans aucune infrastructure touristique contrairement à l'autre versant où est situé Superbagnères. Le téléphone fixe est hertzien et les cellulaires passent difficilement. Il faut se pencher à la terrasse le bras en l'air pour parler ! Si je ne réussis pas la connexion je reprendrai ce blog lundi prochain 23 novembre.

vendredi 13 novembre 2009

Encanaillement


J'aime bien avoir rendez-vous avec Antoine dans le quartier de l'Opéra à l'heure du déjeuner parce qu'il apprécie autant que moi le poisson cru. Nous alternons entre Koba rue de la Michaudière et Matsuda ou Foujita rue Saint Roch. Il prend souvent un chirachi tandis que je me lance dans des expériences téméraires comme le natto ou un truc que je ne connais pas. Comme nous étions un peu en avance pour aller démonter le clapier des Arts Décos, j'ai suggéré à mon camarade d'aller faire un tour au nouvel Apple Center qui vient d'ouvrir sous la pyramide du Louvre. C'était très geek, mais ça valait bien la visite du magasin Colette où il m'avait traîné en apéritif. Vu les prix, nous ne risquions pas grand chose. Mariage ou enterrement, le ton du quartier était clairement donné devant l'Église Saint-Roch par une grosse grappe d'emperlousées et d'enrolexés d'un autre âge, du moins peut-on l'espérer. Au café, au milieu des jeunes gens tous en costumes cravates, nous aurions pu paraître exotiques si quiconque avait noté notre présence. Traversée du jardin, passage du sac aux rayons, vendeuses et vendeurs charmants en T-Shirt rouge. Je suis ressorti du temple des Macophiles avec un disque dur ultra-léger, 170 grammes pour 500 Gigas, et un cadeau pour Françoise, un casque Bluetooth pour son iPhone, avec kit adaptable en fonction de la taille de l'oreille, quatre petites merveilles : les oreilles de ma compagne et nos deux nouveaux jouets...

jeudi 12 novembre 2009

Feng shui écran


Un peu comme le chat pour roupiller, j'ai des places attitrées pour travailler et j'en change régulièrement. Je pose ainsi mon ordinateur portable sur la table de verre où nous mangeons ou dans le studio. S'il m'arrive évidemment de le transporter dans d'autres pièces comme la chambre, la salle de cinéma ou le bureau de Françoise, ce ne sont alors que des passages. Par exemple, ces jours-ci chaque fois que je veux m'installer dans le salon je me souviens que je l'ai posé près de mes instruments de musique. L'éloignement des activités domestiques diminue sainement la perfusion du réseau. J'ai pourtant l'impression que je suis plus à mon aise pour écrire en baignant dans le quotidien qu'en m'isolant dans le monde fantasmatique de la musique, muet en l'occurrence puisque je n'écris pas en jouant tandis qu'il m'arrive d'écouter de la musique dans le salon en tapant sur mon clavier. Cette permutation ne dure qu'un temps, car très vite je me lasse de la proximité du mur qui me fait face dans le studio (photo), préférant la profondeur de champ devant moi lorsque je suis au bout de la table. Pourtant, dans les deux cas, il suffit que je lève les yeux pour apercevoir le jardin, mais la réalité de la rue est plus présente dans le salon, même si je l'ai dans le dos, et m'immerger dans la communauté, humaine ou naturelle, m'est indispensable pour rêver. Je dois toujours garder un pied dans le réel et la tête dans les nuages. Il y a un temps pour tout, mais une place pour chaque chose.