Le marché de Robert Wyatt
Par Jean-Jacques Birgé, jeudi 23 février 2006 à 18:08 :: Musique :: #44 :: rss
Les photos de musiciens prises autrement qu'en plein travail ou se faisant tirer le portrait donnent l'impression qu'on en saisit les motivations profondes, l'amont et le contexte. La musique, c'est l'avenir. La vraie vie est bien ailleurs. Le décor devient signifiant, les figurants épicent le tableau, l'Angleterre, fleurs artificielles, manche de parapluie, coupe au bol, toute la bière ingurgitée, les grandes bâtisses en briques qui se reflètent dans la vitrine... Pas facile de prendre Alfie en même temps que Robert, mais c'est le début des courses, on vient de quitter la maison. Ensuite, Robert déteste se sentir assisté, alors il la devance en faisant tourner nerveusement ses roues avec ses poings gantés. Louth est une petite ville où l'accès aux handicapés a été réfléchi, c'est ce qui les a motivés pour s'installer ici. Séjour exquis, très tendre. Lots of fun !
© JJB 1999
La seconde photo a été prise par Alfreda Benge.
Un certo discorso.
Je repensais à Robert en écoutant une émission de la radio italienne Radio 3 datée de février 1981 dans laquelle je découvre des enregistrements inédits, travail de laboratoire qui ressemble plutôt à The End of an Ear, plein de guimbardes, de voix à l'envers, d'effets d'accélération : The Opium War, L'albergo degli zoccoli, Heathen have no souls, Holy War (sur l'Internationale !), Revolution without "R", Another Song, Billy's Bounce (Charlie Parker !), Born Again Cretin, et des petits bouts de répétitions... Ça ressemble aussi beaucoup à ce que vont devenir les albums suivants... Vraie découverte ! Un bonbon anglais.
Commentaires
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