Trois portes sans serrures.
Pour voir, il faut véritablement jouer avec elles en restant sur le seuil.
Au-delà défilent les images en mouvement :
la chair, corps devenant tâches, flux, musique passagère.
Chœur d'outre-terre, rythmes mécaniques, matière vive
composent l’orchestre à trois voix d’un monde littéraire.
Conte ou fable, on pourrait y découvrir Bosch, dans l’ombre,
en train d’espionner Dante.
Des âmes, ou peut-être des fous, nous transforment en visiteurs actifs, « acteurs ».
On se fait dévorer, on se laisse emporter, réveiller :
de grandes bouches et des yeux qui roulent, des dents qui grincent ;
de petits hommes mystérieux qui drôlement sortent de nulle part ;
et encore des corps nus qui défilent et se touchent, puis l’enfer...

Les Portes, installation de Jean-Jacques Birgé et Nicolas Clauss
Merci à A. pour ce nouveau texte.

P.S.: voir aussi billet du 5 mars.