À s'exposer dans le monde, on en apprend de belles. RYBN, nos charmants voisins au Festival Nemo ont réalisé l'installation EEE 008 qui fait appel à des diffuseurs de parfum (EOL Indiustries), ici le foin (sans rhume), le sous-bois (sans bête) et le cuir (sans siège). En discutant avec eux, j'apprends que l'odeur de croissant chaud qui m'écœure à la station de métro République est totalement artificielle. Il est évident qu'aucun four n'est présent au sous-sol, et j'imagine que cette illusion est censée jouer comme un appel. Pourtant, chaque fois que je passe dans le couloir des correspondances, je passe en apnée pour ne pas subir cette agression boulangère, grasse et sucrée. Il faut préciser que j'ai la faculté inconsciente de m'arrêter de respirer chaque fois qu'une odeur m'agresse, et ce avant même que je m'aperçoive de sa présence. C'est bien pratique dans les ascenseurs, par exemple. C'est lorsque l'on me signale la puanteur que je me rends compte que je ne respire plus depuis quelque temps. En tous cas, à Répu, les diffuseurs ont mis la dose... Pour camoufler quelle autre odeur ? Pschhhht ! (Photo des vaporisateurs d'EEE 008 : Damien Garot)

Il y a quelques années chez Lux Modernis, j'avais travaillé avec Étienne Auger (incandescence) sur un CD-Rom pour le laboratoire Firmenich. Le secret qui entoure les laboratoires en question est tel que nous n'avons jamais vu la version complète de notre travail, au demeurant fort beau tant graphiquement que musicalement...