Lorsque je grattais des pages au stylo ou au feutre, elle ne disait rien. Lorsqu'au dos ou sur la calculette j'alignais des chiffres, elle n'en disait pas plus. Lorsque je feuilletais le dictionnaire ou l'encyclopédie, toujours rien. Lorsque je classais mes photos, mes disques ou mes vhs, non plus. Lorsque je répondais au courrier, tout paraissait normal. Lorsque je faisais tourner le magnéto, silence. Tandis que je fourbissais mes armes, j'allais en paix. Le téléphone et la télévision, deux inventions récentes, pouvaient l'agacer tout de même. Mais aujourd'hui je suis collé devant mon ordinateur et je me fais engueuler.