La réalisatrice Jocelyne Leclercq et son monteur Robert Weiss m'annoncent hier soir que Le Banquier, le Maréchal et le Missionnaire, le dernier film de la Cinémathèque Albert Kahn dont j'ai composé la musique, vient de recevoir le Grand Prix du Long Métrage du Fiamp 2006. En cherchant des informations sur le Net à propos de ce festival, je tombe sur le palmarès du Festival International de l'Audiovisuel et du Multimédia sur le Patrimoine.
Ô surprise, je découvre que l'ensemble des bornes interactives du Musée du Quai Branly y a reçu le Multimédi’Art Interactif d’Or ! Or j'ai réalisé le design sonore de la navigation interactive de ces bornes pour Riff. La borne Asie a même reçu une Mention Spéciale pour la présentation du patrimoine intangible.
Ce sont indirectement mes deux activités qui sont ainsi saluées, la composition musicale et le design sonore.
Les prix m'ont rarement rapporté autre chose que de faire plaisir à ma maman, mais ils rassurent les futurs commanditaires lorsqu'ils lisent ma biographie. Ils sont d'autant plus agréables que je ne suis pratiquement jamais au courant qu'ils concourent avant de recevoir le palmarès ! Ces derniers ne me reviennent pas directement puisque je n'en suis pas l'auteur, mais que j'y ai seulement participé. Néanmoins ils me font très plaisir parce qu'ils sanctionnent des expériences heureuses, à savoir une collaboration complice et fructueuse avec leurs réalisateurs.
Cela fait plus de vingt ans que je compose pour la collection Albert Kahn et Jocelyne Leclercq, et c'est toujours un challenge de trouver le ton pour chacun des films. Je me suis retrouvé ainsi à devoir imaginer de la musique "japonaise", "chinoise", "germanique", "maghrébine", militaire, symphonique, etc. que je n'aurais jamais abordées sinon. Jocelyne m'a toujours accordé une très grande confiance, et je suis persuadé que seule la liberté donne des ailes aux artistes.
L'expérience avec Riff a été aussi simple. Le travail était mince, quelques sons à trouver et un principe pour qu'ils ne lassent pas les visiteurs du Quai Branly. Grâce à ce travail, j'ai ensuite travaillé avec Michel Kouklia sur l'antichambre des Robots au Futuroscope. Rien que du plaisir ! J'affirme toujours ne travailler qu'avec des gens gentils (même s'il arrive hélas que de temps en temps que je me trompe). Le résultat est toujours fonction de la relation. Je suis donc fier de ses prix et heureux pour celles et ceux qui m'ont accordé leur confiance.