Le nouveau programme du Ciné-Romand de Françoise réserve de nouvelles surprises. Nouveaux guides, nouveaux acteurs du réel, invités-surprise, un passage secret, la vue d'une fenêtre convoitée par l'équipe du Da Vinci Code et toujours ses films, mais déplacés, Mix-Up ou Méli-Mélo, Appelez-moi Madame, Les miettes du purgatoire, Passé-Composé, Vice Vertu et Vice Versa, Dérapage contrôlé, Thème Je...
C'est ce soir à Barbès et je n'aurai pas le temps de rédiger mon Carnet mondain avant lundi. Le temps de tout démonter, comme la semaine dernière, il sera trop tard pour que je m'y attèle. Pour patienter, j'ai choisi une photo d'Aldo Sperber qui a pris samedi dernier quelques magnifiques clichés de l'installation, probablement retravaillés sur Photoshop. Le couloir derrière lui était rose, la télé émet le bleu, mais d'où vient le jaune ? Peut-être seulement les quelques secondes du temps de la pause... Mina a laissé la porte ouverte pour le photographe. Ses lunettes ont l'air noires. Trop de lumière ? La photographie me rappelle le peintre Jacques Monory, un réalisme décalé dans des monochromes juxtaposés. Orson Welles suggérait d'enlever un paramètre à la réalité pour faire naître la poésie. Que fait Mina sur la cuvette des chiottes ? Le couvercle est-il fermé ? Elle ne s'est pas déculottée. Elle regarde la télé posée sur la machine à laver. Ça ne tourne pas. En réalité, l'écran diffuse un puzzle des webcams retransmettant les images en direct des autres appartements du groupe d'immeubles. Mais en regardant ce qu'en a fait Aldo, je n'arrive pas à le croire. C'est toute une histoire. Mais je suis incapable de la raconter.


La pochette du dernier 33 tours d'Un Drame Musical Instantané, Carnage, était un détail d'un tableau de Monory (Explosion). Plus tard, il nous a offert un Ekta d'une œuvre détruite, Technicolor, pour une carte annonçant les projets du Drame. L'une et l'autre œuvres m'inspirent le thème d'une pièce musicale. C'est exactement ce que je cherche.