Est-ce d'avoir racheté la maison de Bernard dans le XVème qui a inspiré Etienne Robial, le directeur artistique de ce film à sept mains, mais l'ambiance est bien glauque et le graphisme noir à souhait. Noir et blanc pour être exact, mais le noir existerait-il sans blanc ? Les séquences de Blutch et Pierre di Sciullo dessinent les chaînes qui unissent celles des quatre autres, Charles Burns, Marie Caillou, Richard McGuire, Lorenzo Mattoti. Que j'ai une préférence pour Burns et Caillou importe peu, c'est la réunion de tous ces éléments hétérogènes mais unifiés qui fait l'intérêt de l'ensemble. Et encore au delà du film, ce sont les compléments de programme qui donnent au DVD toute sa tenue. Le principe finit par porter préjudice à la programmation en salles où ne seront projetés ni la passionnante visite guidée de l'exposition d'Angoulême par Robial (visite), ni les croquis et étapes intermédiaires, ni les vidéos et dessins des gagnants du concours MySpace autour du film, etc. Le travail sur le son (5.1) et les voix des comédiens, entre autres Aure Atika et Guillaume Depardieu, Nicole Garcia, Artur H, donnent au long métrage son allure cauchemardesque qui n'a rien de gore pour autant, rassurons les âmes sensibles. Le site livre à son tour maintes informations précieuses sur les uns et les autres que le boîtier du DVD tait scandaleusement.

A parte : cet après-midi lundi de 15h à 17h, je présente mon travail et glose sur les rapports du son et de l'image dans les médias audiovisuels et interactifs dans le cadre des rencontres médias avec les étudiants de Master 1 et 2 du Master Création et Édition Numériques de l'Université Paris 8. Cela se passe au Cnam, 2 rue Conté 75003 Paris, amphi Gustave Planté, 1er étage (bâtiment au fond de la cour à droite).