70 Jean-Jacques Birgé

Jean-Jacques Birgé

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samedi 3 janvier 2009

Les copains s'entretiennent


J'ai écouté les entretiens vidéographiques d'Antoine Schmitt et Etienne Mineur sur le site Magnetic Room. Je stipule "écouté" parce que les images et le montage ne sont hélas pas à la hauteur des propos passionnants des interviewés. À leurs côtés, vidéotés ou retranscrits, sont regroupés les artistes qui ont tapé dans l'œil de Maël et Marie. Musiciens, DJ, vidéastes, artistes du Net-Art ont tous en commun d'être branchés par le numérique : Etienne Cliquet, Reynald Drouhin, Jérôme Lefdup, Sonia Marquez, Joseph Morder, Julie Morel, Richard Pinhas, Clump of trees, Electric Indigo, Clara Moto, Danielle de Picciotto, Scanner se sont prêtés aux questions bienveillantes de leurs hôtes. C'est sympathique et instructif, une bonne façon de commencer l'année en plongeant dans les rêves ou le réel des un(e)s et des autres.

P.S. : décidément c'est le jour des post-scriptum... L'entretien de Richard Pinhas me rappelle que pendant six mois, vers 1974 ou 1975, je participai en trio au groupe Lard Free avec Gilbert Artman à la batterie et au vibraphone et lui-même à la guitare. Je me souviens avoir joué au Bus Palladium et au Gibus. Ce dernier concert s'était déroulé dans des conditions plutôt difficiles puisqu'on dut me porter en scène, mon hépatite virale étant diagnotiquée le lendemain ! Je déclinai ensuite l'invitation d'Artman de participer à la création d'Urban Sax, en désaccord avec sa conception de la musique répétitive.

Autoréduction à Monoprix


Une cinquantaine de précaires, chômeurs, intermittents de l’emploi, du spectacle, étudiants... ont bloqué mercredi après-midi les caisses du Monoprix de la rue du faubourg Saint Antoine. Le contenu a été en partie fourni aux sans-papiers de la Bourse du travail de Paris occupée et aux mal logés en lutte du gymnase Saint Merri...
Comme j'ignore comment l'information sera relayée dans la presse et que je m'intéresse à des formes de résistance à la fois populaires et efficaces, je vous renvoie vers ce passionnant article de Rue89 signalé par Hélène Collon sur FaceBook. Il est indispensable d'inventer de nouvelles formes de lutte qui rencontrent l'adhésion et la solidarité des usagers. Pousser les transports en commun à la gratuité (c'est interdit !) serait par exemple plus efficace que l'arrêt des trains... Monoprix a préféré laisser passer les caddies plutôt que continuer à bloquer les caisses avec un gros manque à gagner ou se lancer dans une action antipathique, risquée commercialement, comme l'intervention de la police, se contentant de porter plainte... Pour une fois l'idée de réveillon me sourit.

P.S. : j'ai été mauvaise langue, je n'aurais rien écrit sur le sujet si j'avais été cherché plutôt le journal dans la boîte ; l'affaire fait la une de Libération ce matin.