Mon goût pour les épices à s'en relever la nuit me fait automatiquement vibrer en sympathie avec Paprika, le film "onirique" de Satoshi Kon. Oscillant entre le rêve et le cauchemar, le dernier long métrage (2006) du réalisateur de Perfect Blue est un délire absolu, sorte de "thriller théorique et critique où le rêve contamine le réel pour mieux montrer la valeur du cinéma" (je cite fluctuat.net dont les critiques sont toujours affûtées). Si ce film d'animation japonais renvoie sans cesse à ce qu'est le cinéma depuis ses origines il ne manque pas de réfléchir au flot d'images qui nous submerge dès lors que nous allumons notre ordinateur. Bien malin celle ou celui capable de distinguer sans coup férir le vrai du faux. Les recherches sur la réalité virtuelle alimentent la paranoïa justifiée par les machines que nous avons créées. Qu'arrivera-t-il quand des puissances mal intentionnées en auront pris le contrôle, illégalement ou légalement ?
Du coup, j'ai commandé Millennium Actress, Tokyo Godfathers (entre 7 et 10 euros chaque, y compris Paprika) et la série Paranoia Agent, du même réalisateur.