Très affairé mais tenu au secret, je ne peux rien écrire. J'enregistre les sons d'interface du nouvel objet communicant imaginé par l'équipe qui a inventé le lapin Nabaztag, mais en plein développement du prototype je ne peux dire un mot. J'enregistre la musique du clip de la CNIL lié à 2025, le projet de serious game porté par Tralalere, mais je ne peux rien montrer avant que ce ne soit officiellement mis en ligne. Je travaille sur le lancement d'un écran augmenté qui pourrait révolutionner le monde de l'art contemporain, mais nous n'en sommes qu'à l'étude des possibles. Tributaire des concertations sur le poème symphonique pour 100 vélos, je ne peux rien faire. L'absence de modèle économique pour l'album de mon centenaire me paralyse. La mise en jeu de mon nouveau site dépend de la disponibilité de Nicolas Clauss. Le prochain spectacle avec Antoine Schmitt ne peut être révélé avant sa création en ouverture du Festival de Victoriaville au Québec. Et les projets avec Françoise Romand, Surletoit, Raymond Sarti, Pierre-Oscar Lévy, Sacha Gattino, Jacques Rebotier, etc. ne sont pas assez avancés pour être évoqués aujourd'hui. Le mutisme n'empêche heureusement pas l'imagination de déborder, même si mes phrases sont ponctuées de la conjonction de coordination "mais" qui marque systématiquement son opposition à mon envie et mon excitation à vous faire partager mon enthousiasme.
Il est d'autres encombrants secrets qui n'auront jamais leur place dans cette colonne. Si la prudence n'est pas un terme qui m'anime, l'intimité des uns, la stratégie des autres, les promesses faites aux uns comme aux autres imposent des limites à la publication. Saurai-je être plus loquace demain ?