Quatre heures après l'annonce sur Internet il ne restait plus une place disponible pour le 11ème volume de PechaKucha qui se tiendra au Centre Pompidou dans le cadre de Hors-Piste(s). Histoire de faire pester toutes celles et ceux qui ne pourront y assister, les douze participants de ce soir seront le Collectif H5, Nicolas Clauss (avec qui je travaille sur 2025 Ex machina), Maroussia Rebecq pour le collectif Andréa Crews, Germain Bourré, Eric Dalbin (pour qui j'ai composé la musique du rideau d'eau du stand de la RCZ), Marina Weiner et Valérie de la Chapelle, Gwenola Wagon et Stephane Degoutin, Thierry Fournier, Anne Lise Dugat et Anne Charlotte Blanchot (Les bouchées doubles), Jacques Perconte (avec qui je planche sur la refonte de mon site drame.org !), Étienne Mineur et Bertrand Duplat (dont quelques uns de mes sons devraient accompagner les livres interactifs) et moi-même qui présenterai Machiavel à l'occasion de sa mise en ligne récente en téléchargement gratuit.
Initiées à Tokyo en 2003 par Marc Dytham et Astrid Klein et "répandues" dans 279 villes du monde entier les soirées PechaKucha sont un spectacle vivant consacré au design et à la création. 12 designer(s), toutes disciplines confondues, sont conviés sur scène pour présenter leur travail en public, dans un format concis et imposé de 20 images projetées et commentées durant 20 secondes.
Si je suis incapable de me plier au règlement technique des 20 vues fixes, je ne suis pas le seul. Comme moi, Nicolas Clauss manipulera la souris de son environnement interactif. Jacques Perconte et Étienne Mineur auront recours à la vidéo. Mais tous respecteront la durée de 6mn40s. Il y a toujours des limites, mais certaines sont plus frustrantes que les autres. La jauge de 154 places est complètement idiote devant le succès remporté par les soirées PechaKucha : pourquoi avoir cantonné l'évènement dans la petite salle du Centre lorsque toutes les précédentes éditions au Divan du Monde réunissent plus de 500 personnes emballées par la variété des expériences exposées ?
Avant de partir je prépare mon petit laïus. Si en général je préfère improviser, l'exercice d'expliquer en manipulant m'impose d'écrire ma présentation, d'autant que Machiavel, objet comportemental farceur, est assez coquin pour se jouer de moi lorsque je serai en scène ! Antoine, avec qui j'ai créé ce scratch vidéo interactif en 1998, me fournit une nouvelle référence en la personne de Schopenhauer qui compare la vie à un pendule oscillant, de gauche à droite, entre la souffrance et l'ennui, sauf qu'ici il s'agit de plaisir et non de souffrance. Mais l'inconscient ignorant les contraires...