Je connaissais le lait d'ânesse par mes lectures. Très prisé depuis l'Antiquité, il aurait, selon Buffon et même Hippocrate, celui du Serment, d'étonnantes qualités médicinales. Il en va de même pour le lait de jument, tous deux les plus proches de celui de la femme (de cheval, âme de cheval, fr-hommage à Bobby Lapointe). J'ai passé l'âge de la tété, mais son goût est fort bon et l'expérience intéressante, comme chaque fois que je peux goûter un mets qui m'était inconnu. Ayant correctement gagné ma subsistance ces mois derniers, j'ai commencé à fréquenter les Nouveaux Robinson à Montreuil, l'un des plus anciens magasins bios en Île-de-France. J'ai déjà évoqué ici le sucre de noix de coco, les blettes et leurs poireaux dont nous nous délectons comme d'une friandise, mais l'exploration des rayons réserve maintes surprises, de toutes les sortes de pain complet ou semi-complet, plus digeste, aux diverses espèces de pommes, des œufs frais aux ananas séchés du Togo, du pain d'épices aux spaghetti à la quinoa, à l'ail et au persil (de cheval)... On trouve évidemment toutes ces denrées estampillées dans les autres magasins bios comme Biocoop ou Naturalia. Ils sont tous très chers, même si certains produits frais ne sont pas toujours exorbitants. La question de l'amabilité est un paramètre important qui me fait fréquenter les uns plutôt que les autres. Le couple de petits maraîchers du marché des Lilas, sur la gauche en entrant, juste après le fleuriste, ont également d'excellents légumes, sans être bios, et sont adorables (de lapin). Depuis que je ne me repais plus de viande à tous les repas, le budget alimentation est resté stable. Mieux équilibré ! Manger des légumes cultivés avec amour permet de les consommer nature, sans se sentir obligés de rajouter mille artifices. Sur les poireaux, même le filet d'huile d'olive semble de trop (de cheval).