Le farniente occupe activement les jours suivants et les nuits sont plus douces depuis que j'ai fait fuir le rongeur en frappant le plafond avec une branche de papayer. Mon dos a rougi pendant une tentative de snorking (masque et tuba) qui s'est avérée plutôt décevante car à cet endroit les récifs coralliens sont abimés et l'eau trouble, ce qui n'empêche pas les poissons de pulluler. En mourant le corail perd ses couleurs.
La cuisine thaïe est bonne, mais un peu limitée. La noix de coco et le piment restent ses meilleurs atouts. Je ne cesse de préciser phêt phêt pour que le cuisinier n'atténue pas le feu qui tapisse mes papilles et renforce le goût des plats. Après avoir dégusté un succulent ananas en espérant qu'il brûle ma graisse, je me laisse aller aux vertus du massage pendant près de deux heures, allongé sur une natte au bord de l'eau, avec les mêmes doutes qu'il y a trois ans. Il est agréable de se faire faire des papouilles, mais je ne sens pas l'écoute des magiciennes chinoises. On ne doit pas confondre massage de confort et massage médical tel que pratiqué dans les hôpitaux.


Si l'eau est courante nous n'avons du courant que le soir lorsque sont mis en route les groupes électrogènes, moment où nous nous enduisons d'Insect Écran, des fois que les moustiques nous prennent pour cible. Il y en a beaucoup plus qu'à notre dernier séjour asiatique à la même époque, mais cela reste raisonnable en saison sèche. En rentrant nous croisons des écriteaux qui rappellent les drames récents. Le panneau suggère de gagner les hauteurs, mais c'est une forêt infestée de serpents !