Si nous ne sommes pas encore rentrés, nous voici reconnectés avec le monde virtuel après avoir vécu d'amour et d'eau fraîche sur les cimes... Façon de parler, tant les produits régionaux que nous descendions cueillir au marché les mercredis et samedis matin n'étaient pas toujours diététiques ! Le Sud-ouest et les Pyrénées ont su préserver leurs terroirs, que ce soit la viande que nous avons vu paître sur les pentes verdoyantes, les truites des ruisseaux, les légumes amoureusement cultivés et toutes sortes de victuailles contrindiquées par mon régime minceur. Sans réseau, nous nous sommes plongés dans la lecture et la contemplation. Bien entourés, nous avons plus d'une fois refait le monde sous des cieux incroyables. La lune a fini par nous éclairer comme en plein jour, mais les frémissements de l'automne nous ont chassés vers la mer, d'abord à Leucate où nous avons savouré ses fruits iodés avec ma grande fille, arpenté les falaises avec nos hôtes délicieux, puis de retour à La Ciotat nous avons retrouvé le jardin d'Éden de Jean-Claude et le masque et tuba qui me fait filer au large sans que j'en ressente la moindre fatigue... Demain nous irons faire la connaissance d'Antonin Leonardo arrivé à Marseille il y a dix jours et bientôt nous rejoindrons ce que l'on nomme réalité, mais qui n'est qu'une des nombreuses variations de l'imagination.