Coups de fil et administration m'empêchent de composer. Je suis vidé. Françoise prend des billets pour le sud, mais pas avant le nouvel an. Je sonne creux. Nicobuq me demande d'améliorer les sons de couvercle en métal pour Leonardo, pas de problème, la Machine à rêves prend forme. J'appelle le Palais pour enregistrer la salle des pas perdus. Nombre d'amis m'apprennent qu'ils n'auront plus un sou à la fin du mois. Je compte mes billes. Le Sénat autorise la ratification du projet de loi sur le traité budgétaire européen. Je me sens mal. Le gouvernement, prétendument de gauche, continuera évidemment de taxer le travail, mais pas le capital. Je me demande combien de temps ça va durer. Le patronat, les entreprises, les collectionneurs d'art ont gain de cause, pas le peuple. J'enrage. À défaut de faire la révolution là tout de suite, il faudrait pouvoir rêver. Je n'avais pas identifié la cane sur son nid lorsque j'ai photographié le bateau pirate.